WASP aurait pu faire partie de ces tâcherons du Hard US, avec QUIET RIOT, DOKKEN et consorts, mais voilà, il y a la voix de Blackie Lawless. Une voix hargneuse, mais éraillée et voilée qui bizarrement transcende chaque ligne de chant. Une voix mélancolique, blessée...
Ce live couvre la première partie de carrière de WASP. À partir de "Headless Children", Blackie allait exploser son cahier des charges et s'ouvrir en tant qu'artiste, sa voix étant en parfait accord avec le propos. Pour l'heure, c'est étrange d'écouter cette voix désespérée sur des odes prépubères, à la gloire de la pipe, de la chatte et des femelles, pas des femmes, bien sûr... L'intro de l'inédit "Manimal" est assez poilant à ce titre...
Côté musique, ce n'est pas le Live du siècle : manque criant d'énergie dans la prise de son, setlist trop homogène... mais voilà, c'est WASP, pas DOKKEN et son affreux "Beast From The East" et cela reste donc un bon Live de Hard Rock US des années 80...