Mes premières écoutes de "None So Vile" et de CRYPTOPSY doivent remonter à 2000-2002. Je n'avais pas du tout aimé, à part "Phobophile" qui est sans doute le titre le plus accessible de l'album. Il faut reconnaître que j'écoutais alors peu de Death à part VADER et CANNIBAL CORPSE. Ce sont sans doute les frustrations générées par la belle époque que nous vivons actuellement à cause de la crise sanitaire qui me poussent à me replonger dans des albums plus brutaux, y compris ceux que je n'avais pas trop appréciés à leur sortie, histoire de voir si je les apprécie mieux maintenant.
C'est dans ce contexte que j'ai redonné sa chance à "Close To A World Below" d'IMMOLATION, que j'adore à présent, ainsi qu'à "None So Vile" dont il est question ici. J'en aurai mis du temps à rentrer dans cet album.
Pour être honnête, je crois d'ailleurs que je n'y suis toujours pas complètement, mais ces derniers temps j'ai tendance à chercher des albums plus difficilement assimilables tous styles confondus. Ca me motive à y revenir, contrairement à des choses plus "légères" que j'apprécie toujours mais dont j'ai le sentiment d'avoir vite fait le tour (CANNIBAL CORPSE par exemple rentre aussi dans cette catégorie "légère" pour moi, pas parce que c'est joyeux ou poétique mais parce que c'est beaucoup moins alambiqué que CRYPTOPSY).
Cet album n'est pas exempt de défauts, mais contrairement à d'autres albums cultes de la même époque, il possède un son suffisamment puissant pour accrocher l'auditeur. Ça peut paraître idiot, mais beaucoup de classiques me rebutent à cause de leur production (oui, même des albums de Death, crucifiez-moi si ça vous chante) et leur son hermétique m'empêche de pleinement en profiter.
Il faut quand même s'accrocher solidement pour encaisser la voix. Elle colle bien à l'album, et le phrasé aussi, mais elle peut taper sur les nerfs par moments, et bonne chance pour trouver une quelconque ressemblance entre les aboiements et éructations du vocaliste et les textes - fort bien écrits au demeurant - figurant dans le livret. Ce n'est d'ailleurs pas uniquement dû à Lord Worm, les dernières prestations que j'ai vues avec Matt McGachy font appel au même style, je devine donc que c'est la direction artistique du groupe qui veut ça.
Mais on finit par s'y faire, et ça va finalement bien avec le reste, alors...