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Le 23 Septembre 2008


BEHEMOTH - ZOS KIA CULTUS - HERE AND BEYOND

Salutations!
Loin de moi l'idée de faire de la provocation gratuite, je voulais juste savoir sur quels aspects les amateurs de death, de black ou de grind jugent-ils la qualité de leurs références?
Personnellement, je n'ai jamais réellement accroché à ces genres musicaux, mais comme je suis un minimum ouvert d'esprit, je voulais juste avoir des témoignages de passionnés...
merci!


PS: j'écoute principalement du rock, du heavy du hard et de temps à autre du reaggae, du jazz et du classique.





Le 23 Septembre 2008 par DEADCOM

Vaste question. En fait, tout ceci est du flan. Je m’explique. Le Death, Le Black ou le Grind ne sont pas foncièrement différents du hard rock car la trilogie guitare / basse/ batterie (qui est la base de la musique rock) les unis... Seul l’accordage et les techniques de jeu changent considérablement.

Donc, pour répondre à ta question je dirais que l’amateur de Death Metal (que je suis) aime la rythmique et le groove (au même titre que le Heavy ou le Hard Rock). L’amateur de Black Metal (que je ne suis pas) aime plutôt l’intensité et l’ambiance maléfique (tout ceci est bien sûr du décorum, sans gravité et il ne faut pas être sataniste pour apprécier un disque). L’amateur de Grindcore (j’en suis) aime la rapidité (oh oui) et l’exubérance (la folie ? Très proche du punk et de Hardcore, quand même).

Les critères sont donc différents (comme tout à chacun). Je comprends que tu prennes des gants mais il ne faut pas aller trop loin : Les amateurs de metal extrême (donc) ont exactement le même comportement qu’un amateur de Hard Rock classique. A savoir : ressentir la musique, le feeling, les mélodies, l’accroche, le groove, l’envie de headbanger, bref de prendre son pied comme n’importe quels autres hardos qui se respecte. Voilà.





Le 23 Septembre 2008 par Kyrcnos (visiteur)

La question est simple mais la réponse peut être encyclopédique car bien souvent les amateurs de ces styles en sont passionnés.

Concernant le Grind je ne connais pas car je n'apprécie pas. D'autres répondront à ma place.

Concernant le Death, il y a plusieurs critères et plusieurs écoles. Les qualités intrinsèques à ce style sont :
- la technique (bourrin par opposition au feeling du jazz)
- l'aspect "groovy" des compos : on dit souvent que c'est bon, pas que c'est beau !
- le son massif et la voix la plus surnaturelle possible.
- l'aspect glauque, morbide, putréfié des compositions : une ambiance de mort quoi !

C'est succin mais je ne prétends pas tout savoir ! Les écoles se font en fonction des priorités :
"old school" pour l'aspect grade et le groove ;
"brutale" pour la technique et le son ;
etc...

Pour le black c'est pareil, il y a plusieurs écoles. En général les amateurs recherchent plutôt une ambiance, un malaise, une émotion. La musique a moins d'importance, pourvu que ça soit fait avec des tripes. Le black qui est une musique extrême s'écoute à tête reposée. Le but étant de se laisser gagner par une ambiance et là c'est gagné !

Pour résumé le Black se rapproche un peu du classique pour sa façon de l'écouter et des raves pour l'aspect UG. Le Death s'écoute à la fois comme une musique où l'on recherche le headbang et comme le jazz pour la technique.





Le 24 Septembre 2008 par Darkpoet (visiteur)

Il ne faut pas oublier que ces 3 styles (Death, Grind, Black) sont l'apanage de la jeunesse... Donc de la révolte contre un certain ordre établi... Personnellement j'ai écouté à partir de 16 et jusqu'à 30 ans les trucs les plus violents et excitants : La musique Punk et Hardcore, SLAYER, le Death, un peu de Black avec EMPEROR et MAYHEM...

Maintenant j'ai 40 berges passées et force est de constater que je ne décolle plus avec ceci. Pire ! Je me replonge avec nostalgie et délectation sur les vieux MOTORHEAD (Overkill), LED ZEPPELIN, BLACK SABBATH et surtout le Rock Prog des 70's. Donc, il faut que jeunesse se passe.

Mais je tiens à affirmer que ces styles extrêmes ne le sont que dans l'expression musicale et que ses auditeurs sont forcement mélomanes, attentifs et lucides ; bien loin des pauvres brebis près à ne jurer que par TOKIO HOTEL, la starAc, NTM... et TF1.





Le 24 Septembre 2008 par nabomouette (visiteur)

Effectivement, voici une question trèèèèès intéressante, que je me suis moi aussi beaucoup posée alors même que j'aime ces styles (et je ne vois pas en quoi ça serait de la provoc', chacun ses goûts, non ?). En fait, le problème c'est que tu te places de ton point de vue (ce qui est on ne peut plus légitime) de mec qui aime le heavy, le prog, le hard ou que sais-je. Mais au fond, beaucoup de personnes dites "normales" se posent exactement la même question concernant le metal en général ! Tu ne comprends pas comment on peut aimer les hurlements de brebis égorgées, mais pourquoi devrait-on aussi aimer les guitares saturées et les blast-beats ?
Au fond, je crois que tout est une question d'esthétique : il y a une esthétique du metal (un son particulier, j'entends), il y a une esthétique de l'extrême (qui n'est que la précédente poussée à son paroxysme, quand on y réfléchit), qui touchent chacune le public qui y est sensible.
Il suffit que le son parle, à mon avis. Moi je prends mon pied sur la brutalité du death, sa puissance et ses riffs tranchants, mais aussi sur du black qui te fout mal à l'aise et remue ton côté obscur. Même MARDUK est écoutable, pour peu qu'on soit du genre à aimer se masturber non stop pendant une heure. Pour le grind, je suis pas super fan mais j'imagine qu'il s'agit d'un amour de la boucherie et de l'efficacité.
C'est vrai qu'il est difficile de comprendre une musique à laquelle on n'est pas sensible : quand on écoute du metal, il faut toujours faire face à l'incompréhension de bons nombre de gens à qui ce son ne parle pas. C'est un peu le même problème avec black metal et compagnie.
Bon, j'espère avoir répondu à ta question, et surtout avoir été clair (ce dont je doute fortement, mais tant pis). A plus ;)





Le 25 Septembre 2008 par kYRCNOS (visiteur)

Nabomouette, relis la question stp.
On parle des qualités des références extrêmes, pas des métalleux !!!
Hors sujet mon garçon!

- "Votre carnet de correspondance!
Et pour demain, vous me ferez tous les exercices... Plus le problème page 666 !!!"





Le 26 Septembre 2008 par nabomouette (visiteur)

Et toi, relis mon commentaire !
(Même si il est pas très clair...)
Non, en fait ce que je voulais c'était simplement faire une analogie (qui vaut ce qu'elle vaut, je l'admet) : comprendre le metal extrême pour un hardeux, c'est un peu comme comprendre le heavy metal pour un rappeur (j'ai dit que ça valait ce que ça valait...). Tu ne peux comprendre correctement un style que si tu t'y plonges et que tu tâtes un minimum. C'est ce que je préconise.
D'ailleurs, je crois avoir donné quelques éléments de réponse à la question posée : j'ai parlé de qualités référencielles extrêmes comme paroxysme de celle du heavy. Et mon troisième paragraphe traite de l'essence même des qualités recherchées.
Enfin, tout ça pour dire que je donne ce que j'en pense, mais qu'en fin de compte, on a beau essayer de théoriser, l'esthétique est surtout une question de ressenti : on peut IMAGINER l'effet recherché par tel style de metal, mais COMPRENDRE ce même effet me parait plus dur. Bref, c'est de la querelle sémantique, mais je suis sur qu'au fond tu as mal lu ma réponse...
Allez, je t'en veux pas, j'ai conscience de ne pas avoir été très clair, je m'en excuse et ça me frustre. C'est d'ailleurs pour ça que je prends la peine de me justifier. Pour ma peine, je vais quand même les faire ces exercices !
Sans rancune !





Le 27 Septembre 2008 par T-RAY

Salut !

Bon, je vais tâcher de répondre précisément et uniquement à la question posée, soit : "sur quels aspects les amateurs de death, de black ou de grind jugent-ils la qualité de leurs références ?"

- Critère n°1 : l'influence du groupe.

Si le groupe a contribué à donner naissance ou à faire progresser considérablement un style de metal (death, grind, black...), que ce soit musicalement ou conceptuellement. Exemple : le groupe DEATH, le "Slowly We Rot" d'OBITUARY, HELLHAMMER pour les prémices du black...
Et si les zicos qui jouent la même musique s'inspirent ouvertement de lui, alors on tient déjà l'un des aspects qualitatifs référentiels. Mais c'est loin d'être le plus important.

- Critère n°2 : la qualité musicale intrinsèque.

S'agit pas de jouer n'importe quoi. Pour ma part, je juge une bonne partie de mes références musicales sur le talent des musiciens au niveau du jeu, de la technique, de la composition... Exemple : HATE ETERNAL, CANNIBAL CORPSE, CYNIC, ATHEIST... Ou EMPEROR dans le black.
Surtout dans le death metal, car c'est un style qui nécessite d'être techniquement excellent et musicalement capable, car on ne joue pas des chromatismes, des dissonances, des arythmies simplement en empoignant sa gratte et en "crachant", comme diraient les Inconnus dans leur parodie des Guns, "Poésie" (grand moment).

Concernant le black, ce critère est moins important, car ce n'est pas une musique qui nécessite forcément d'être un musicien chevronné (tout comme le hard boogie d'un autre côté).

- Critère n°3 : le son et le concept.

Cela vaut pour les trois genres. Ce ne sont pas des styles musicaux "positifs", on attend d'eux qu'ils transportent, qu'ils oppressent, qu'ils mettent mal à l'aise ou qu'ils soulagent. La qualité d'un groupe tient aussi dans sa capacité à instaurer des ambiances, à emmener l'auditeur "ailleurs", à illustrer musicalement le concept pictural qu'il exploite, à imager le plus adéquatement possible ses textes.

Voici ce qui permet de référencer le mieux possible des groupes de qualité, des "références", comme tu dis, dans le metal extrême.





Le 24 Avril 2018 par Jenlain (visiteur)

Question effectivement TRÈS intéressante, ce qui justifie que ma très modeste personne y réponde dix ans après. Mais j'arrive à un âge où les questions de temps ont beaucoup moins d'importance... J'ai commencé à acheter des disques, vyniles forcément, à l'époque où Bon Scott, John Bonham ou Bob Marley étaient encore vivants, où un certain Paul Di Anno frontait IRON MAIDEN et où mes parents avaient encore le droit de m'empêcher de faire 50 km en stop (et en soirée) pour aller voir THIN LIZZY et MOTÖRHEAD. Alors j'ai eu tout le temps et le loisir de voir arriver et d'analyser (avant d'apprécier !!!) les Speed Metal, Thrash, Black et Death. Je pense (je sais, je fais des choses folles) pouvoir me représenter l'arbre généalogique de tous ces mouvements, en concevoir les géniteurs, les précurseurs, les magnifieurs et les suiveurs de chacun d'eux pour en avoir bouffé, parfois jusqu'à plus soif, leurs disques, vu leurs concerts, en avoir parlé avec de plus fans-esthètes encyclopédiques ou de plus détracteurs-esthètes encyclopédiques que moi. Mais c'est justement à ce stade de la réflexion que je situe l'hyper-légitimité de la "Question effectivement TRÈS intéressante". Pour quelqu'un suivant de très près le genre et/ou ayant une consommation intense de sa production,je parle du Metal en général, il est facile (quoique pas toujours...) de séparer le bon grain de l'ivraie, de se créer son petit panthéon personnel et de décoder les analyses et critiques en fonction de ses propres (oui je sais, "propre" en parlant de Metal Extrême...) préférences. Je ne peux m'empêcher de penser à ces grands débats où je me suis vu soutenir mordicus (expression de vieux) que chacun de ces courants, ou membres, n'était qu'une évolution somme toute abatardie du courant précédent dans le sens où le prisme d'influence se resserrait forcément au fur et à mesure. Si on prend n'importe quel groupe de Black (ou Death) (ou Prog Metal) (ou Doom) (ou...) actuellement et qu'on analyse la génèse de son style, on ne peut, hormis l'immanquable mauvaise foi, réfuter que chacune de ses influences n'ont, elles-mêmes, gardé comme influence,qu'un spectre de plus en plus retreint de ce que faisaient leurs ainés. Et ce même si sur des points particuliers (je pense à des SHINING, CYNIC, TACTILE GEMMA, ENSLAVED... Liste surtout pas exhaustive) on les reconnaît à la première écoute tant leur style est particulier !!! Mais ce n'est pas le cas général. Ou comment passer, en caricaturant peut-être fortement, de Chuck BERRY à HENDRIX, d'HENDRIX à SCORPIONS, de SCORPIONS à la NWOBHM, de la NWOBHM au Speed 80s, du Speed au Thrash, au Black, au Death... Les différences se faisant beaucoup moins nettes à l'observateur extérieur entre, par exemple, BENIGHTED et EXHUMED qu'à l'auditeur moyen écoutant TEN YEARS AFTER ou LED ZEPPELIN même si tous deux se situent dans le même style Hard Blues. D'où la question éminemment pertinente: "je voulais juste savoir sur quels aspects les amateurs de Death, de Black ou de Grind jugent-ils la qualité de leurs références ?" qui ne peux QUE se poser quand l'oreille moins aguerrie d'un moins acharné se pose sur leur musique. Question à laquelle, en toute mauvaise foi mais je m'en fous vu mes acouphènes, je réponds : suis les conseils/critiques te dirigeant vers les meilleures productions, écoute ces prods en laissant tomber tes a priori et en ne gardant que ce qui te touche réellement (vu la multitude de choix, il devrait forcément t'en rester) et garde ton ouverture en continuant d'écouter de TOUT pourvu que ça te touche. L'avis d'un vieux qui se tape un excellent bootleg de Dickie Betts (ALLMAN BROTHERS BAND) avant de se faire le dernier ANNIHILATOR qu'on m'a dit très bon...







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