Mouais bof... Chronique dithyrambique pour un disque ma foi bien fadasse. Pour ma part ce sera la première fois que je passe mon tour sans aucun regret.
L'histoire commençait déjà à se gâter avec le précédent, album assez poussif comparé aux ogives "Evangelion" et surtout "The Satanist", de mon point de vue véritable aboutissement artistique du trio.
Pourtant, "ILYAYD" restait relativement correct, et autant la cuvée 2018 comptait encore quelques moments assez bandants, autant celui-ci racle bien les fonds de gamelles.
Même ce "Versvs Christvs" qui se la joue gros épilogue ronflant avec son piano inoffensif, est à quand même plusieurs encablures du souffle épique et du pouvoir subversif d'un "O Father O Satan O Sun!" ou d'un "He Who Breeds Pestilence"...
Quant aux pistes les plus frontales, désolé mais elles sonnent toutes creuses. Des riffs génériques plus chiants les uns que les autres à des années-lumière d'un "Demigod", d'un "Kriegsphilosophie", d'un "Shemhamforash", d'un "Furor Divinus", et même d'un "Angelvs XIII"...
Rien à sauver dans ce bouillon aseptisé, sauf peut-être "Once Upon A Pale Horse", seule piste dotée d'une vraie ambiance et qui m'a donc légèrement sorti de ma torpeur avec son rythme martial et ses arpèges presque mélancoliques qui impriment bien.
Bref, ce groupe beaucoup trop théâtral pour ne pas dire pédant est clairement sur le déclin. Après des bastos comme "Evangelion" et "The Satanist", la pilule 2022 a du mal à passer.