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Persefone
Truth Inside The Shades
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le 09 Avril 2017 par SAGA 03


PERSEFONE est un groupe déroutant, et leur premier album l'est encore plus. Il y a tout d'abord ce choix d'ouvrir l'album sur un morceau au piano qui n'a presque rien à voir avec le reste de l'album. Puis, cette voix hurlée aiguë et désagréable, des changements de thèmes, rythmes, instrumentation incessants, quasi incompréhensibles. Bref, "Truth Inside The Shades", ressemble de loin à un gros bordel Prog-Death symphonisé sans queue ni tête.

Et pourtant, il y a ces soli de guitares mélodiques et expressifs à souhait, ce groove latent dans les parties plus brutales. Indéniablement, PERSEFONE est un groupe dont la maîtrise des codes musicaux ne peut pas être mise en cause. Il y a également ce passage scandé, accompagné au piano en plein milieu du morceau titre. Les paroles étant ensuite reprises par un grognement guttural sur un accompagnement plus discordant. Puis ce passage déclamé au début de "Atemporal Divinity" sur fond de lamentations à la guitare. Là encore, il est indéniable que le groupe apprécie de mettre en scène son sujet. Et donc, que le groupe a bel et bien un sujet qu'il traite probablement tout au long de l'album. Et l'on se retrouve à creuser...

Il apparaît alors qu'il n'y a pas qu'une voix, mais au moins quatre : une voix claire, une voix hurlée aiguë de type "Black Metal", une voix hurlée grave de type "Death Metal", et une voix murmurée. Et il semble que chacune de ces voix ait son propre caractère : la voix claire portera la douceur mais aussi une forme de regret de tension vers l'inaccessible, la voix black oscille toujours entre douleur et folie, la voix death rappelle brutalement les limites de l'être humain et par extension sa vanité. Quant à la voix murmuré, elle semble toujours extérieur à tout cela, porteuse d'apaisement mais également autre et hors d'atteinte.

Alors l'instrumentation se révèle alors. Ce piano initial symbolise un état d'équilibre et de bonheur, qui est soudainement interrompu dés l'introduction de "The Whisper Of Men". Par la suite les interventions du piano ne seront que de pâles reflets, des souvenirs de cet état. Après la rupture commence alors une longue bataille, symbolisé par les nombreuses ruptures au sein de chaque morceau. Les combats s'étendront sur tout l'album, entre 3 entités au moins : la voix claire, la voix Black, et la voix Death. Introduits dans "The Whisper Of Men", ces voix sont toutes liées les unes aux autres, comme autant de composantes d'un seul être. L'enjeu de l'affrontement sera donc la domination de cet être.

Les guitares saturées viennent comme une représentation de la volonté de chacune des entités, parfois brutales, parfois désespérées, parfois planantes, parfois lumineuses. Elles arrivent par exemple en fin de "Nilfheim", se faisant rampantes puis s'envolant, lancées par les claviers, dans une forme de cavalcade victorieuse, et continueront malgré une tentative de retour des voix hurlées qui disparaissent rapidement. En fait, les seuls éléments positifs de chaque morceau proviendront des instruments, qui demeurent toujours versatiles, et jamais des voix.

Armé de tous ces éléments, PERSEFONE nous raconte l'histoire d'une naissance/renaissance, le déroulement d'une vie/non vie. "The Whisper Of Men" est le début des troubles pour l'être que nous suivons tout au long de l'album. "Truth Inside The Shades" est une prise de conscience, il comprend soudainement d'où proviennent ses troubles, ce qui ne fait que les renforcer. Il ne seront vaincus une première fois qu'à la fin de "Nilfheim (The Eyes That Hold the Edge)", lorsqu'enfin la solitude est brisée par la rencontre d'une autre entité du même titre. Toutefois le titre s'achève sur une partie au clavier incertaine, qui permet l'ouverture de "Atemporal Divinity", hymne à la vanité et aux aspects éphémères, durant lequel les voix hurlées supplient qu'on les extirpe. S'ensuivra une tentative pour s'élever au dessus des conditions périssables dans la seconde partie du morceau. Tentative qui s'achèvera à nouveau sur des claviers instables, qui permettront l'arrivée de "The Demise Of Oblivion". Le morceau est entièrement instrumental, les voix ont disparues. Il oscille en permanence entre des parties troublées et lumineuse. On remarquera même une courte incursion d'une guitare acoustique qui ne reviendra qu'à la fin du morceau. Le morceau s'achève en effet sur un riff triomphant qui sera repris par la guitare acoustique, après disparition des guitares saturées en fade out. Le trouble de l'affrontement laisse donc enfin place à un nouvel état d'équilibre et de bonheur, différent toutefois du premier. La boucle est bouclée.

On en vient donc à la seule question qui justifie l'écriture de ce commentaire : l'album est-il bon ? Et pour répondre à cette question, il faut répondre à celle-ci : PERSEFONE atteint-il son but avec cet album ? Le groupe exploite avec intelligence les différents éléments dont il a choisit de se doter, et parvient à provoquer à loisir répulsion et attraction. Toutefois, leur univers reste très particulier et hermétique à qui voudrait y entrer. Il vous faudra des heures d'efforts pour comprendre et apprécier l'album. PERSEFONE fait donc à la fois bien son travail, tout en le faisant mal (j'ai tendance à considérer qu'un bon musicien transmet ses idées aux néophytes sans qu'ils aient à produire d'efforts). "Truth Inside The Shades" serait donc un mauvais album, et pourtant pour peu qu'on lui laisse sa chance il devient fascinant. J'aime cet album (et donc je lui mets égoïstement une bonne note), ne serait-ce que pour "Nilfheim" qui, je pense, aborde l'amour avec le point de vue le plus original qui soit. Mais si vous souhaitez découvrir le groupe, je vous conseillerai plutôt un des albums suivants, dont la structure est un peu plus simple.

le 05 Juin 2007 par +SKAARJ+


"Alors voilà, c'est strident et comme mon camarade Possopo l'avait justement signalé, on y sent l'influence Donald Duck."

Mouarf Possopo! Soit il a omis de se nettoyer les oreilles, soit il a abusé de Ordo Ad Chao ( nan nan patapay! )

Bon pour ce qui est de l'album, c'est sympatoche mais ça manque cruellement de caractère. Peu de chose à en dire.

le 22 Juin 2005 par DREAMER


Mais quelle merveille, peut être que cet album repousse le public true et brutal mais je pense que cet album est une merveille surtout pour un premier album, etant bien branché heavy et prog je trouve cet album vraiment magnifique et entrainant.
Je conseille à ce qui ont aimé Shade Empire.

le 06 Juin 2005 par GATE-XIII


Franchement j'ai du mal a comprendre la critique. Cet album est tout simplement fabuleux de bout en bout, on ne s'ennuie jamais. Le coté prog de l'album est complétement assumé et maitrisé. Le mélange entre black death et voix claire (pour les voix), et melodique atmosphérique symphonique (pour la musique) font de Perséfone un groupe totalement original. A l'heure ou les groupes de métal ne sont pas originaux pour un sou, on ne peut que se féliciter d'un tel travail, surtout qd c'est de surcroit leur premier album !!!!!!!
A avoir absolument !!!!!

le 05 Février 2005 par VOLTHORD


Au contraire je trouve que, sans proposer le chef d'oeuvre du siècle Persefone nous amène là un excellent album de death mélodique, original, varié et qui tient largement la route. Le chant ne me dérange pas plus qu'autre chose et les claviers ne sont pas protubérants malgré il est vrai une présence parfois pompeuse (mais dans mon cas j'ai l'habitude et ca ne me dérange en aucun cas^^).

A découvrir en tout cas pour tous les fans du genre.













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