Pour ma part, voici l’un des tout premiers albums de Brutal Death Metal (même si cette appellation n’avait pas cours à l’époque en 1991) et l’un des albums à avoir influencé une myriade de successeurs ou d’imitateurs. Une technicité indéniable, une basse tout de même audible* dans un album magnifique de bout en bout, à écouter et réécouter pour le plaisir de « comprendre », ou plus exactement de (res)sentir la beauté d’une musique crasseuse, bien à l’image des marécages de la Floride où elle fut enregistrée dans les mythiques studios Morrisound et bien à l’image aussi des alligators tapis dans les bosquets de végétation aquatique, prêts à fondre sur leur proie comme les riffs acérés se précipitant à l’assaut des conduits auditifs de l’auditeur.
Je n’ai pas grand-chose à ajouter à tout ceci, hormis le fait que s’il n’y avait qu’un seul album à posséder en « hardcopy » pour représenter le Brutal Death « old school » dans sa discothèque, je choisirais celui-ci, et je compléterais avec DEVOURMENT, "Molesting The Decapitated" pour un album plus récent appartenant au même genre musical.
Pour finir, une mention très bien à la chronique de Mox qui, comme d’habitude, sait faire la part des choses, rendre à César ce qui est à César et délivrer ses quatre étoiles à un album qui les vaut amplement.
*Ecoutez la basse dans "Infecting The crypts" à 04:24 durant une dizaine de secondes, tandis qu’on entend creuser une tombe…