La marque d'un groupe de légende : 1972, quatrième album et une exigence toujours énorme avec, en plus des innovations ("FX" et "Changes", ballade à crever le cœur). Black Sabbath est le creuset du heavy, la matrice, sa terre nourricière. Ce Volume 4 offre dix titres fantastiques (bientôt je n'ai plus de superlatifs !). Prenez ce "Supernaut", écoutez ce riff rebondissant, avec ce malade de Bill Ward qui tape comme une mule et Geezer Butler qui monte et descend sur son manche. Ouais, ça sonne seventies mais avec cette bonne dose d'amphétamines et d'alcool qui offre quelque chose de plus, comment dire, spatiale. Parce que là, putain, ça décolle à fond. Aaargh le solo de "The Straightener" ! Ce qui me fait délirer c'est que le groupe a eu quand même des pochettes bien dégueu qui ressemblent un peu à rien, totalement à l'opposée de leurs recherches musicales. Bon j'en reviens à ce Volume 4 pour souligner qu'il ne contient qu'un seul hit du groupe : "Snowblind". Le reste ce sont des morceaux souvent oubliés et pourtant indispensables : ce "Laguna Sunrise" ne ferait-il pas une bande son pour un film de Sean Penn ? C'est dire si la bande à Tony Iommi est toujours d'actualité ou, au minimum, à redécouvrir.