Étonnant de concevoir que "Headless Cross" est à appréhender comme un retour au sources... À l'époque aucun signe allait dans ce sens. On savait que Tony Martin était reconduit pendant que l'annonce de l'arrivée de Cozy Powell était dans tous les magazines. Cozy Powell avait été aussi évoqué lors du remplacement de Bill Ward en 1980 mais vu ses rapports tendus avec Dio, c'est Vinnie Appice qui sera derrière les fûts. Bien que Cozy Powell avait été un très grand batteur, je n'ai jamais été fan du son de son kit sur ses trois albums avec BLACK SABBATH, sans compter la démo des sessions de "Dehumanizer".
Ici , nous sommes donc dans la continuité de la carrière solo de Tony Iommi qui ne dit pas son nom même si le nom de Geezer Butler circulait dans l'entourage pour cet album. On est donc dans l'après-"The Eternal Idol" mais dans une formule plus stable. C'est vrai, le mixage souffre un peu de ses excès - les synthés trop en avant - et de ses manques - où est la basse, à part peut-être sur le titre "Headless Cross" et "When Death Calls" ? Le son est trop plat.
Les performances vocales de Tony Martin sont excellentes et il sera encore capable de les reproduire en live pour la tournée durant laquelle Neil Murray rejoindra les rangs venant encore ajouter du crédit et l'expérience au groupe qui entamait sérieusement un retour aux affaires.
Malgré tout, encore un très bon album du Riff Master en cette année 1989.