Vous dire que j’ai été subjugué par "Silverthorn" serait bien évidemment vous mentir. Au contraire, et je n’irai pas par quatre chemins, je n’ai pas du tout été emballé par cet opus à sa sortie. Et ce n’est pas faute de l’avoir ressorti encore récemment qui a en fait changé quoi que ce soit. "Silverthorn" est de mon point de vue une déception. Légère, mais déception quand même !

Et ce n’est pas le fait que l’ami Roy S. Khan se soit barré du groupe, oh non puisque Tommy Karevik y réalise une prestation brillante pour ne pas dire allez … époustouflante. Il est assurément le vocaliste idéal pour le groupe américain puisqu’il réussit à se situer dans les mêmes tonalités, les mêmes mimiques que le chanteur norvégien… KAMELOT ne pouvait pas rêver mieux comme remplaçant.

Le problème surtout avec "Silverthorn" c’est que globalement on n’en retient pas grand-chose au final. L’ensemble est vraiment trop grandiloquent, superficiel (beaucoup d'artifices pour pas grand chose !) pour ne pas dire pompeux avec toutes ces orchestrations à gogo. C’est par ailleurs et pour la majorité de l’album mou du genou, bourré de mid-tempos parfois des plus ennuyeux (hop "Falling Like The Farenheit" au hasard !). En fait, tout semble sur cette galette avoir été fait, composé pour mettre en exergue les vocalises du talentueux Tommy Karevik, ("Prodigal Son" et ses presque 9 minutes en est la parfaite illustration). Et c’est plutôt réussi de ce coté là.

Bien évidemment, tout n’est pas mauvais loin de là, on pourra sauver tout de même quelques compositions de la trempe de "Silverthorn" ou bien encore "Solitaire" lesquelles ont au moins le mérite de nous sortir quelque peu de notre apathie.

On attendait assurément beaucoup mieux de la part des Américains. C’est un fait.

Note réelle : 2,5/5.