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LAMB OF GOD - Resolution (2012)
Par MAXXX le 23 Avril 2012          Consultée 8488 fois

Croyez moi, je peux vous dire que j’en ai bouffé de l’agneau pascal ! (j’ai médité trois jours sur cette phrase d’intro, jeu de mot de la mort qui tue). "Ashes Of The Wake" et "Sacrament" ont été mes disques de chevet pendant au moins une bonne année. LAMB OF GOD est un groupe qui m’a surpris, et surtout, qui m’a permis d’élargir mon champ musical. Parce que ce groupe fait partie de ceux qui réussissent à mélanger une musique relativement violente (tout du moins puissante), tout en laissant de nombreuses portes d’entrée à l’auditeur. C’est d’autant plus vrai que ce groupe est relativement difficile à classer. On mélange Thrash, Heavy, Metalcore couillu (plutôt taureau d’ailleurs, pour ceux que la taille intéresse), ou encore Groove Metal. En parlant de Groove, je me souviens qu’à l’époque de leur découverte, les médias les ont comparé un peu vite à PANTERA. Raccourci un peu facile pour ma part, on ne peut pas tous s’appeler Dimebag ou Phil...

Toujours est il que quand "Wrath" est sorti, je n’ai pu m’empêcher d’être déçu. Je le trouvais mou, rébarbatif, pas spécialement intéressant (à part "Grace" qui venait relever un peu le niveau). Donc bon, à l’annonce de ce "Resolution"... Et bien je dois dire que je m’en foutais pas mal. J’avais délaissé le groupe depuis quelque temps, et cela ne m’intéressait guère. C’est lorsque j’ai réalisé l’interview avec le groupe DOGSTATE et que Rich, le guitariste, m’a dit avant de commencer, « "Resolution" ? What a fuc*in album ! » en faisant de gros yeux tout ronds, que j’ai compris que je passais peut être à côté de quelque chose.

Vient le moment décisif de la première écoute. Ma réaction ? « Mouais... ». Je n’étais en quelque sorte plus habitué au groupe, à ce son, à ces riffs, à cette voix. J’ai eu du mal à accrocher, et j’ai un peu laissé le tout de côté. Mais, perplexe face à tous les éloges qu’a reçu cet album, je m’y suis replongé, j’ai essayé de le dompter et surtout de maitriser ce que le groupe me balançait à la figure. Mon acharnement a payé.

La première fois que j’ai écouté "Straight For The Sun", je me suis dit que ce devait être l’intro la plus pourrie jamais réalisée par un groupe de Metal moderne. Un espèce de mid-tempo long et lourd, tendance indigeste. Mais, je ne savais pas ce qui allait suivre. En réécoutant l’album, j’ai compris. Cette piste est le tour de chauffe du groupe, l’entrée du boxeur sur le ring, du gladiateur dans l'arène. Car ce titre est suivi de "Desolation" et de "Ghost Walking", probablement deux des meilleurs titres du groupe.

Une fois replongé dans l’ambiance, on retrouve avec plaisir le duo Morton/Adler. Ce son de guitare incisif, bourré de médium, et étonnamment chaud. Et surtout, ces riffs. "Desolation" sonne comme un hymne de guerre, et vous donne l’impression que lorsque vous entrez dans le métro à une heure de pointe, c’est que vous êtes un chevalier en côte de maille, prêt à défendre votre territoire. "Ghost Walking" enfonce le clou, avec un refrain d’une puissance inimaginable, « The skin is healed, but you’re bleeding inside », une tuerie.

Bien sûr, en dehors de ce brillant duo de guitaristes, c’est Randall Blythe sur qui repose en grande partie l’identité du groupe. Lui qui auparavant faisait l’équilibriste avec sa voix en la plaçant un peu comme il pouvait vu son timbre, est devenu un véritable technicien. Toutes ses interventions sont calculées au millimètre près. Son chant, reconnaissable entre mille est toujours aussi agressif, mais il se permet d’être plus aérien, ce qui lui permet d’être encore plus percutant quand il le souhaite. Et pour finir le tour de table des musiciens, on retrouve avec plaisir Chris Adler (un des meilleurs batteurs du moment ?), et John Campbell à la basse. On constate également avec plaisir que ce dernier s’est débarrassé de son rôle de figurant pour venir enfin au premier plan. Ses parties de basse sont audibles, techniques, et remplissent parfaitement leur rôle, à savoir, tenir les fondations.

Ce qui m’a le plus étonné sur cet album et ce qui en fait un petit joyau est la capacité du groupe à transformer ses faiblesses en force. Je m’explique. Lorsqu’on est un groupe avec une personnalité autant prononcée que LAMB OF GOD, il peut être dur de garder l’attention de l’auditeur un album durant. Les titres sont construits de la même manière, il y a peu de variations vocales (même si comme je l’ai précisé, cela s’améliore), c’est relativement bourrin et direct. Là ou le groupe en a tiré une grande force, c’est en écrivant des titres courts, et direct. Prenez le titre "Guilty" par exemple. Pas de chichis, pas de fioritures, on va droit à l’essentiel, quitte à pondre des titres ne dépassant pas les trois minutes. Enregistrer des titres plus longs aurait été une erreur, car il aurait réduit la puissance de frappe du groupe.

Si vous souhaiter découvrir cet album, je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur le titre "To The End", qui en regroupe à mon sens le meilleur. Il y a de tout. Des harmoniques artificielles, des riffs thrashisants à souhait, un groove d’enfer, une batterie à en décoller le papier peint, un pont permettant à la basse de mugir, des growls méchants, et un solo aux relents Hard. Le titre parfait pour se réveiller le matin en somme.

Si comme moi, vous avez eu du mal à vous pencher sur l’album, persévérez. Il le mérite, et il vous le rendra au centuple. Il s’en dégage une ambiance folle, et une puissance magistrale. Le genre d’album que j’écouterais bien en volant des bagnoles et en écrasant des piétons (si ma vie s’appelait GTA).

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   (2 chroniques)



- D. Randall Blythe (chant)
- Mark Morton (guitare)
- Willie Adler (guitare)
- John Campbell (basse)
- Chris Adler (batterie)


1. Straight For The Sun
2. Desolation
3. Ghost Walking
4. Guilty
5. The Undertow
6. The Number Six
7. Barbarosa
8. Invictus
9. Cheated
10. Insurrection
11. Terminally Unique
12. To The End
13. Visitation
14. King Me



             



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