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PROGRESSIVE/VIKING METAL  |  STUDIO

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1996 2 Borknagar
1997 2 The Olden Domain
1998 2 The Archaic Course
2000 2 Quintessence
2001 1 Empiricism
2004 Epic
2006 Origin
2010 Universal
2012 1 Urd
2016 2 Winter Thrice
2019 1 True North
 

- Style : Forlorn, Orakle
- Membre : Trail Of Tears, Ásmegin, Trollfest, Gorgoroth, Trinacria, Aethenor, Mysticum, Head Control System, Highland Glory, Soulfly, Leprous, Spiral Architect, Skuggsjá, Ulver, Solefald, Age Of Silence, Dimmu Borgir, Otyg, Fission, Enslaved, Abyssic, Arcturus
- Style + Membre : Ics Vortex, Cronian, Vintersorg
 

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BORKNAGAR - Urd (2012)
Par JEFF KANJI le 9 Avril 2012          Consultée 12383 fois

Mes aïeux quelle chance j’ai ! Je suivais la carrière de BORKNAGAR depuis quelques années, notamment ses multiples changements de line-up. Les ayant découverts avec "Empiricism", je suis tout naturellement familier des qualités vocales extrêmement diverses de Vintersorg, qui ont permis au groupe d’assumer pleinement ses penchants Folk et Viking, tout en continuant à développer l’aspect progressif de sa musique. Et leur dernière prestation live au Wacken augurait de bonnes choses. Un leader charismatique, appuyé par des chœurs efficaces distillés avec parcimonie, une musique bien en place sachant se faire tantôt atmosphérique, tantôt Black, et un public conquis. Mais c’était sans compter sur le revirement qui intervint chez DIMMU BORGIR à cette époque. En effet, ICS Vortex, chanteur/bassiste mythique du combo et qui s’était fait remarquer sur "The Archaic Course" de BORKNAGAR se fait virer comme un malpropre du combo Black Sympho et revient en tapinois auprès de ses anciens collègues, participant même à "Universal" sans pour autant relever le niveau de l’album, pas mauvais, mais en deçà de ce que proposait BORKNAGAR au début du millénaire.

Le retour de Simen Hestnaes a-t-il donc permis au combo de retrouver la sérénité et l’inspiration qui étaient les siennes ? Cela a du certainement aider, le guitariste compositeur Øystein Garnes Brun ayant visiblement vite vu l’atout que pouvait représenter l’association des trois chanteurs de qualité dont il disposait. Le groupe a décidé cette fois de laisser les manettes à Jens Bogren, qui ne cesse d’impressionner son monde grâce à la qualité de son travail. C’est l’ensemble de ces éléments qui a sûrement contribué de mettre en place un environnement serein, favorable au songwriting.

Et je vous le dis tout net, "Urd" poutre ! Sévèrement même. Les Scandinaves viennent de nous livrer rien de moins que leur chef d’œuvre. Plus épique que "The Archaic Course", plus maîtrisé que "Empiricism", le groupe semble avoir aujourd’hui trouvé le bon dosage. Le son est monumental et permet d’apprécier au mieux toute la finesse de la musique du combo. "Urd" jouit ainsi de la meilleure production que BORKNAGAR ait jamais eu.
Le clavier prend de l’ampleur et a sa place plus que jamais. Lazare nous régale en tisseur d’ambiances : glaciales sur "Frostrite", épiques et viking sur "Roots" (rah ces cuivres), ou symphoniques sur "In A Deeper World"). Ses interventions au piano sur "The Plains Of Memories" sont aussi bien trouvées qu’à propos.
La guitare n’est pas en reste et les riffs de Øystein Garnes Brun sont plus diversifiés que jamais. Entre tremolos typiques du Black Metal ("Epochalypse"), arpèges saturés et déstructurés ("Roots") ou clairs et cristallins ("Mount Regency"), riffs tirant sur le Heavy ("The Beauty Of Dead Cities") et rythmiques caverneuses quasi Doom ("Mount Regency"). Il y a de quoi se régaler. Les soli de guitare extrêmement soignés viennent étayer le propos avec justesse. La basse ronfle et est parfaitement audible. Dans l’ensemble, la finesse d’assemblage des sonorités rappelle un peu le dernier ARCTURUS ("Sideshow Symphonies").

Mais comme je le disais en introduction, l’album dispose d’un autre atout considérable : ses chanteurs. Car si Vintersorg, toujours aussi talentueux, nous régale avec un chant d’une justesse et d’une beauté rares, l’apport d’ICS Vortex est indéniable. Il prend même le chant principal à divers moments ("The Beauty Of Dead Cities", "Frostrite"). Son duo avec le toujours discret mais indispensable Lazare sur "The Beauty Of Dead Cities" donne un relief et un lyrisme presque théâtral inouï. Chaque voix fait écho à l’autre (les deux ne sont pas si différentes mais se complètent à merveille) pour se rejoindre sur un chœur scandant le refrain. Les chœurs sont omniprésents sur ce disque. Tous les registres, du chœur évanescent au Black le plus guttural sont exploités avec brio. Mais avec de telles qualités vocales, il aurait été dommage de ne pas potentialiser le chant clair au mieux, faisant de "Urd" un album d’ores et déjà à part.
Car le chant clair est ici prépondérant (que les Blackeux se rassurent, il y a ce qu’il faut de chant extrême vindicatif ("The Earthling"). Mais l’instrumental "The Plains Of Memories" ne sonne pas comme un interlude mais bien comme un morceau à part entière, le violoncelle nous régalant de ses interventions. Le groupe avait semble-t-il essayé de ne pas faire de "Urd" un album uniquement basé sur le chant. Ce morceau qui équilibre parfaitement l’album par son côté plus contemplatif, démontre cet état de fait et invite au voyage. Les yeux fermés c’est encore plus délectable.

Et ce n’est rien de dire que cet album fait voyager. De l’épique et très dense "Epochalypse", au contemplatif "The Plains Of Memories", en passant par le très Heavy "Frostrite" ou la longue épopée "The Winter Eclipse", (qui vaut autant pour ses passages chantés, que pour ses passages instrumentaux), on explore tous les paysages possibles, le tout l’épée à la main. Jouissant de morceaux assez diversifiés mais d’une cohérence et d’une grande homogénéité, on a peine à croire qu’on a ici le successeur de "Universal", tant le gouffre qui sépare ces deux disques est béant ! Si l’écriture d’Øystein Garnes Brun n’a jamais été aussi pertinente, la catalyse des expériences de chacun (notamment de Vortex) est sans doute un des facteurs ayant permis l’accouchement de l’un des premiers grands albums de 2012.

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Par VOLTHORD



Par MEFISTO, JEFF KANJI




 
   JEFF KANJI

 
   MEFISTO

 
   (2 chroniques)



- Øystein Garnes Brun (guitare)
- Jens F. Ryland (guitare)
- Ics Vortex (basse, chant)
- Lars « Lazare » Nedland (claviers, chant)
- Andreas « Vintersorg » Hedlund (chant)
- David Kinkade (batterie, percussions)


1. Epochalypse
2. Roots
3. The Beauty Of Dead Cities
4. The Earthling
5. The Plains Of Memories
6. Mount Regency
7. Frostrite
8. The Winter Eclipse
9. In A Deeper World



             



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