"Back In Black", "British Steel", "Iron Maiden", "Heaven And Hell"… Face à la concurrence, "I’m A Rebel" fait petits bras. Pas terrible pour des rebelles. Ce n’était pas avec cet album que les Allemands allaient s’imposer. D’autant que niveau style, il n’y a aucune originalité ici. On comprend alors que cet album soit quelque peu oublié. À tort.

"I’m A Rebel" est là pour nous rappeler les racines Hard Rock d’un groupe qui tire son essence des 70’s. C’était déjà le cas de l’éponyme, mais là avec en entrée un titre offert par Alexander Young, l’aîné de la fratrie des gratteux d’AC/DC, il l’affirme de manière encore plus forte. Son pendant final, "Do It", ne fait que le confirmer. De l’excellent Hard Rock un peu bébête mais qui donne forcément envie de gueuler comme des supporters avinés. L’éclate. Et entre ces deux titres, ACCEPT varie quelque peu les plaisirs. "Save Us" est une perle de Hard 70’s au final éblouissant, "The King" une sublime ballade : deux titres où brille autant Peter Baltes au chant qu’Udo, et déjà un témoignage de la grandeur mirobolante des chœurs ACCEPTiens. Mais "China Lady" laisse entrevoir quelques aspérités et "I Wanna Be No Hero" vient carrément gâcher la fête, c’est un peu dommage.

Ce n’est pas avec "I’m A Rebel" qu’ACCEPT devait rentrer dans la cour des grands, mais dans ses meilleurs moments il peut s’en approcher. C’est une production finalement dans le moule de ce qui se faisait en Hard/Heavy à cette époque, semblable à tous ces groupes qui n’atteindront jamais les sommets des ténors susmentionnés. Sauf qu’à cette époque ce n’était pas donné au premier péquin venu d’enregistrer un disque. Il y avait certains critères de qualité qu’ACCEPT respecte pleinement ici. À défaut d’être une pierre angulaire dans la discographie du groupe, "I’m A Rebel" est un album qu’il serait coupable de négliger.