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2013 Strife
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TRIVIUM - In Waves (2011)
Par FENRYL le 12 Septembre 2011          Consultée 12024 fois

Encore un retour d'un groupe fétiche. Je commence à avoir le sentiment de me répéter.
Pourtant, je suis ce groupe depuis ses tout débuts. Notamment pour le charisme que dégage son leader Matt Heafy. C'est difficilement explicable. Un truc qui se dégage de ce type, cette façon si particulière d'allier sérénité et rage dans une même entité.
Depuis 2000, le groupe a donc réussi à globalement fixer son line-up et ce, malgré l'arrivée du succès avec le jouissif "Ascendancy". Entre signatures diverses et variées puis tournées, le groupe a su occuper à sa manière le terrain depuis ce "Shogun" pour lequel je n'ai jamais réussi à trouver les points d'accroche, à l'exception de quelques titres comme le génial "Down From The Sky".
Mais bon voilà, rien de rassurant depuis une bonne année avec pour commencer l'annonce du départ de Travis Smith suppléé par Nick Augusto, dont on découvre la frappe avec la participation du combo à la B.O de la fantastique franchise "God Of War" (avec le morceau "Shattering The Skies Above") ou via une nouvelle cover ("Slave New World" de SEPULTURA).

Après 11 ans d'existence, TRIVIUM a grandi et surtout mûri : outre le nouveau look "beau gosse – coupé court – Ray Ban noire" de Matt Heafy, il faut de suite affirmer ici que l'on tient sans aucun doute l'album de la maturité. Celui de musiciens ayant progressé, mûri leur projet. Et ce, à tous les niveaux.

On notera d'entrée un artwork des plus somptueux, qui ira jusqu'à se prolonger dans le livret d'une élégance rare (dans l'esprit du premier clip tiré de l'album).
Avec rien de moins que 18 morceaux (soit 13 titres + 5 bonus) couplés à un DVD présent sur la version limitée que j'ai achetée, on pouvait être en proie à l'inquiétude de se retrouver avec une overdose comme le beaucoup trop long "Shogun" : l'erreur ne sera pas réitérée (67 minutes ce coup-ci "seulement"). Bien. Mais particularité importante, la tracklist ne place pas les titres "offerts" en fin de séquence comme c'est systématiquement le cas habituellement : ces derniers sont disséminés et viennent s'intercaler, ce qui a comme conséquence de modifier j'en suis sûr l'approche globale de la galette.

Ouverture instrumentale ambiancée du plus bel effet qui place le title-track sur orbite : le titre est hurlé de façon minimaliste et roots par un Heafy, qui décidément, ne cessera de m'émerveiller avec ses growls appliqués et puissants. Pour tous ceux qui comme moi on découvert le morceau sur le Facebook du groupe enregistré en studio, il nous a été possible de digérer tout cela, car il s'agit en fait d'un titre alternant des refrains mélodiques et des soli de grattes travaillés et limpides. Paolo est particulièrement appliqué derrière le micro et en compagnie de son compère Corey, semble avoir énormément travaillé sa voix. A ce titre d'ailleurs, ils sont tous les deux très présents sur cet opus, Beaulieu progressant notamment de façon marquée au niveau du chant death : il assure quasi autant de temps à ce poste que Matt globalement. Nos duettistes à la gratte le sont également, au chant clairement désormais.

Et c'est ainsi que la mayonnaise prend, et très vite. Au départ, je dois vous avouer avoir eu l'impression d'écouter quelque chose de "facile", de "trop immédiat". Mais ce qui fait ici la différence c'est incontestablement l'apport d'Augusto, qui possède davantage de cordes à son arc d'octopus : sa frappe est chirurgicale, appliquée et très complète, offrant une diversité de sonorités que Travis ne possédait assurément pas. C'est sans doute délicat de se l'avouer mais il faut l'écrire ici : ce nouvel arrivant frappe fort pour son baptême du feu.
Et tout ceci n'est pas rien car cela offre la possibilité à TRIVIUM de désormais voyager dans toutes les sphères du Metal : -core se rappelant nos superbes souvenirs bien souvent (par exemple "Caustic Are The Ties That blind", flagrant et "Drowning In Slow Motion" bonus que l'on dirait tout droit sorti de la période "Ascendancy" avec ce riff lead entêtant, "A Skyline's Severance" ou l'excellent "Inception Of The End" ultra thrash), sombre, speedé ("Forsake Not The Dream"), ultra puissant voire bestial avec "Chaos Reign", dont le titre est hurlé à pleins poumons, ou encore "A Skyline's Severance".
Le groupe s'offre également un titre power ballade avec "Of All These Yesterdays" avec sa montée en puissance classique avant de venir s'achever sur une outro apocalyptique venant clôturer le tout.
Entre-temps, vous aurez mesuré un aspect plus sombre, voire oppressant, avec "Dusk Dismantled" et goûté aux sonorités très SOAD/orientalisant d'un instrumental ("Esnare The Sun").
La technicité des musiciens a encore franchi un palier : "Inception Of The End" envoie du bois, les soli sont modelés pour les morceaux et non pas agencés pour une surenchère comme au hasard sur "Black" (les adorateurs des descentes de manche en seront assurément pour leurs frais pour le coup). Non, clairement, la production et recul face au travail fourni sont impressionnants.
TRIVIUM ne voulait pas sortir un album dans la mouvance du Metal actuel. Nos Américains se sont donné les moyens de réussir dans une veine complexe : celle du Metal que l'on veut rendre plus "accessible", tout en distillant cette dose de rage et de férocité qui sommeille chez eux. Pari difficile et souvent bien casse-gueule (qui a crié LINKIN PARK avant de vomir ??). Avec des titres aussi immédiats que "Watch The World Burn" (au refrain diabolique et aux riffs punchy), TRIVIUM joue avec le feu et le maîtrise parfaitement. 

En guise de digestif, vous aurez enfin la possibilité de posséder le "Shattering The Skies Above" tiré de "God Of War III" et le "Slave New World" de SEPULTURA parfaitement exécuté. A ce sujet, je prends un coup de vieux en entendant un morceau que j'ai découvert à l'époque de sa sortie désormais repris à son tour. Cela doit m'arriver pour la première fois je pense (outre les METALLICA et autre MEGADETH déjà entendus de ci, de là...).
Quant au DVD, on retrouve une prestation live tirée du Chapman Studios à l'image du "premier" clip de "In Waves" disponible sur la toile : "In Waves", "Black", "Built To Fall", "Watch The World Burn", "The Deceived", "Suffocating Sight", "Down From The Sky" et "Ember To Inferno", retraçant une partie de l'histoire du groupe. On pourra noter que Nick est au point et que Matt délaisse certains chants hurlés au profit de Corey. Superbes images, parfaitement filmé, ce petit cadeau est vraiment agréable.
On rajoutera pour la route le clip officiel de "In Waves" ainsi qu'un film de 45 minutes retraçant la genèse de l'album en studio en l'abordant via chaque instrument (chapitrage). En VO non sous-titrée toutefois, donc pour anglophile/phone averti !

En réduisant la durée de ces morceaux et en les aérant, TRIVIUM a trouvé le dosage d'accessibilité qui faisait défaut à "Shogun". En regardant le passé pour composer son futur, nos Floridiens ont su se construire, se modeler et s'émanciper avec classe et application. À l'image d'un MACHINE HEAD qui avait à son époque su orienter judicieusement ses sonorités, cet album de la maturité est un des grands albums de ce second semestre 2011, ce qui me fait foutrement plaisir concernant ce combo si talentueux.

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   KOL

 
   (2 chroniques)



- Matt Heafy (chant, guitare)
- Corey Beaulieu (guitare)
- Nick Augusto (batterie)
- Paolo Gregoletto (basse)


1. Capsizing The Sea
2. In Waves
3. Inception Of The End
4. Dusk Dismantled
5. Watch The World Burn
6. Black
7. A Skyline's Severance
8. Ensnare The Sun (bonus)
9. Built To Fall
10. Caustic Are The Ties That Bind
11. Forsake Not The Dream
12. Drowning In Slow Motion (bonus)
13. A Grey So Dark (bonus)
14. Chaos Reigns
15. Of All These Yesterdays
16. Leaving This World Behind
17. Shattering The Skies Above (bonus)
18. Slave New World (bonus)



             



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