Il est vrai que les apparences sont parfois trompeuses, aussi ne doit-on pas toujours s'y fier. Comme aux premières impressions d'ailleurs. J'ai beaucoup aimé "Psychogrotesque" lors de mes premières écoutes, car je suis ainsi impressionnable lorsqu'un groupe en met plein les oreilles en tirant avec violence sur tout ce qui bouge. Un défaut que je suis en train de régler et avec lequel ABORYM m'a aidé avec cette sortie complètement déjantée.

Difficile de ne pas tomber dès que les guitares épileptiques et les samples de "II" se pointent, quand la « dansante » "III" fait naître une malsaine fièvre dans notre hémoglobine, quand "VI" et ses bruits de jeu vidéo (j'ai rejoué mentalement à "Metroid") des années 90 et son saxo s'entremêlent dans une curieuse fusion de genres, quand "V" se prend pour DIMMU BORGIR, quand "VII" varie les tempos d'un extrême à l'autre sous couvert d'une énième atmosphère horrifiante, ou quand "XI" vient nous rappeler que le groupe est capable d'enligner ambiances cauchemardesques et descentes mortelles.

Ah, il est positif mon constat, hein ? Peut-être bien, mais ABORYM a tendance à trop s'éparpiller dans son dépaysement et à jouer les DJ ratés, les narrateurs emmerdants ou les bruiteurs débiles ("IV", "VIII", "IX", "XI"). Dans ce temps-là, il me fait chier. Un sérieux resserrement aurait été parfait pour que "Psychogrotesque" puisse prétendre aux quatre étoiles, car construit ainsi, l'album dilue son suc nourricier dans une mare dégueulasse et abrutissante. Le défaut de bien des combos de musique indus remarquez...

Note : 2,5/5 à la hausse.