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2010 Secrets
2014 Argia
2016 Dirge For The Archons

DIABULUS IN MUSICA - Secrets (2010)
Par MEFISTO le 31 Mai 2010          Consultée 6179 fois

« DIABULUS IN MUSICA est formé de jeune musiciens dévoués qui ont quitté tous leurs projets (i.e. DRAGON LORD) pour se consacrer seulement à celui-ci », peut-on lire sur le site officiel.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça m'émeut. Humhum… "Secrets", donc. Combo gothique couchant souvent avec le sympho. Espagne. Soleil. Orchestrations. Fleur.

Attention, c'est l'heure des gros canons : le premier album des Espagnols a été signé chez Metal Blade et est notamment passé entre les mains de Ad Sluijter (ex EPICA) et Sascha Paeth. Rien n'a été laissé au hasard pour que "Secrets" ait la chance de frapper dans le mille. On devait sentir chez MBR que ces jeunots à la belle gueule ont été abandonnés par la cigogne dans un coffre à trésor… Et avec 55 minutes au compteur, difficile de ne pas détenir toutes les fléchettes pour perforer la cible… On parle quand même de Gothique Sympho là, on parle de musique à la EPICA, CORONATUS, AUTUMN et j'en passe et des pas meilleurs. Flagrant préjugé qu'il faudra peut-être ici reléguer aux oubliettes si le quintette devenu quatuor enfile les morceaux qui tuent.

Effectivement…

Attention, c'est l'heure du nom de chanteuse bizarre, celle-là même qui donne vie à ces 11 compos, si on exclut les deux instrumentales : Zuberoa Aznárez. Exotique. Voix passable, agréable. Et pas très égoïste, car vous retrouverez sur "Secrets" les cordes vocales brutales du guitariste à quelques moments (pas trop, z'inquiétez pas), dont "Come To Paradise", l'arabisée très réussie "Ishtar" et la plutôt violente (comparée au reste) "Beyond Infinity". Cette pièce, plutôt « Death/Black » dans les guitares, tranche vraiment, à un point tel qu'on croirait qu'elle a été pompée pour remake. Mais non…

On entend aussi une soprano et un tenor parmi les invités, outsiders flanqués d'une violoncelliste et d'un violon (en solo sur "The Seventh Gate") pour ne pas que l'ensemble repose entre les frêles phalanges du claviériste Gorka Elso. Gorka, je l'aime bien au piano classique, enfin, derrière son synthé capable d'imiter n'importe quoi, du clavecin moyenâgeux aux toussotements de sa grand-mère. Et si vous voulez mon avis (oh oui), ce quatuor non officiel au sein du groupe abat un très bon boulot et rehausse la qualité globale d'un skeud, ma foi, étonnant.

Faut dire que "Come To Paradise", premier extrait de l'album, donne le ton. On sent qu'on est ailleurs en peu de temps. Batterie galopante, chœurs, Zuberoa qui fait l'amour au micro, guitare et basse qui charment et détonnent, on a vu plus mou en la matière. Et cette lourdeur dans le jeu des "Spaniards" continuera jusqu'au bout, se frayant un chemin à travers les claviers parfois pop et les envolées mièvres de Zuberoa (à force de l'écrire, je l'aime finalement ce nom !) sur la nostalgique "Lonely Soul". Un refrain comme celui de "Lies In Your Eyes" a le mérite aussi de compenser la tiédeur d'"Evolution's Whim". DIM sait faire les comptes.

Mais mon sentiment positif à l'endroit de "Secrets" est surtout motivé par une immense variation dans les constructions et d'une aura épique faisant flotter son étendard aux quatre vents. DIABULUS IN MUSICA a littéralement le diable au corps et son coffre à secrets contient une myriade de clins d'œil et de jouissifs moments qui prennent le devant de la scène au détriment des clichés gothico-grotesques. Ils sont plantés là, comme des mauvaises herbes (sur "Nocturnal Flowers" par exemple), mais je vous assure qu'à l'instar du dernier CORONATUS, la richesse de l'écriture et l'inspiration sont au rendez-vous. Le plaisir, bête et simple, assoit son cul sur la balançoire.

Et plus le skeud avance, plus c'est vrai. Le dernier tiers est particulièrement spécial : notes à la DARK MOOR, samples et duo féminin sur "The Forest Of Ashes", les déjà citées "Ishtar" et "Beyond Infinity", la clôture bizarroïde "St. Michael's Nightmare", ses changements de tempo constants, son éclectique jeu au clavier et ses chants en tête, DIM se démarque grâce à ce triptyque. Rares sont les formations gothiques qui vous enverront ce type de compositions coup sur coup, au rideau de surcroît.

DIM a compris que lorsque le nectar est trop sucré et qu'il peut faire grimacer, vaut mieux chasser le cafard avec une double pédale ou de brusques mesures de violon. Et rien n'empêche de flirter avec la balade romantique musclée ("Under The Shadow (Of A Butterfly)" et le Metal Symphonique (ou avec Barack Obama sur l'énergique "New Era") tout en demeurant dans sa niche Power/Gothique en général assumée.

Je dis bravo à ce nouveau combo, en espérant qu'il contribue à la reconstruction d'un genre métallique laissé à l'abandon ces dernières années ! Premier essai réussi !

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- Zuberoa Aznárez (chant)
- Adrián M. Vallejo (guitare, chant)
- Xabier Jareño (batterie)
- Gorka Elso (synthé)
- Jorge Arca (basse)
- Maite Itoiz (soprano)
- Ariel Hernandez (tenor)
- Laura Vallejo (violoncelle)
- Sergio Ramirez (violon)


1. Renaissance
2. Come To Paradise
3. Nocturnal Flowers
4. Evolution's Whim
5. New Era
6. Lies In Your Eyes
7. Lonely Soul
8. The Seventh Gate
9. Ishtar
10. Under The Shadow (of A Butterfly)
11. Beyond Infinity
12. The Forest Of Ashes
13. St. Michael's Nightmare



             



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