Quand chroniqueurs et lecteurs s’entendent pour saluer un album de Heavy Metal, que l’auteur dudit album est allemand et que les chroniqueurs et lecteurs susmentionnés évoquent BLIND GUARDIAN ou GRAVE DIGGER comme support de description, il est évident que mon speedmélodicomètre interne frétille de l’aiguille à en faire éclater le verre qui l’abrite.
Effectivement, cette énième formation teutonne à se lancer dans les traces d’HELLOWEEN montre un potentiel gros comme une balafre de guerrier. Mais, et là je me distingue, je ne suis pas tout à fait prêt à crier au génie et encore moins à louer le seigneur.
S’il y a une bonne poignée de titres appréciables ("Nothing Remains", "Requiem" ou encore "The Black Heart" et ses ressemblances avec BLIND GUARDIAN), d’autres me semblent trop maladroits pour convaincre. "Nobody Leaves", par exemple, au riff pénible ou "Goodbye" au refrain répétitif et trop creux ne me font guère plus d’effet qu’un bouquin de Marc Levy.
En fait, "Easton Hope" reste longtemps coincé dans les startings blocks et quand il finit enfin par s’en dépêtrer, il jaillit à une allure de Jamaïquain. C’est à cause de ces débuts difficiles que je reste encore sur ma faim. C’est affaire de goût, évidemment, il n’en reste pas moins que "Easton Hope", de mon point de vue, n’est qu’une demi-réussite ; le premier album d’une formation dont le meilleur, je crois, reste à venir.