Cet album est jouissif. Littéralement. Et ce pour trois choses : son côté rock burné bien dégorgé, son ambiance de taverne et son chanteur extraordinaire. Oui, Matt Pike hurle comme Lemmy, c'est indéniable, mais possède encore plus de profondeur. Sans voler le show, il donne à HIGH ON FIRE un petit "revenez-y" instantané. Bien sûr, il faut apprécier ce genre de cordes vocales, mais merde, il assassine ce type ! Surtout avec sa guit' fuzzée/stoner qui brûle et consume tout sur son passage !

Jeff et Des, ses comparses, l'aident à rocker le bayou le plus près de chez vous. Efficaces et bien groovy, ils consolident l'identité stoner/rock du groupe en piochant à qui mieux-mieux dans la vase. L'enregistrement de la batterie est à ce sujet parfait, car les toms sont parfois noyés dans les cymbales et la basse, ce qui accentue le son boueux des Californiens. Ces types ont le tube dans le sang, même s'ils ne pratiquent pas le style le plus éclaté et accessible. La fusion du Stoner à ce Rock bien gras donne toutefois une couleur irrésistible au combo. Ajoutez à cela un Lemmy #2 et vous avez une formule gagnante.

Découvert par hasard grâce à une collègue, HIGH ON FIRE provoque chez moi un ébahissement total et une envie d'en découdre… tout en faisant la fiesta en me saoulant la gueule ! Ah si, ça sent l'alcool et le sexe ce truc, il y a un plaisir tout adolescent dans ces rythmes et ces cordes trempées dans le goudron. Espèce d'hybride entre plusieurs chapelles qui démocratisent chacune d'elles pour une jouissance près de l'extase, à la tombée du jour, lorsque le soleil orangé baigne l'horizon.