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NOFX - So Long And Thanks For All The Shoes (1997)
Par CANARD WC le 13 Avril 2010          Consultée 5880 fois

A la base, j’avais prévu une introduction où je vous en mettais plein la vue avec Douglas Adams, mais j’ai pas trouvé le bouquin en question (1). Mais dans le fond, je n’ai pas besoin de vous impressionner. Suffit que je pose mes doigts sur un clavier pour que vous soyez transporté dans un état d’exquise délectation intellectuelle. Pareil pour NOFX, suffit d’un titre – le premier - moins d’une minute trente et vous savez que vous êtes en train de pas perdre votre temps à écouter un énième tâcheron es Metal.

C’est d’ailleurs précisément ce point qui m’a interloqué avec "Heavy Petting Zoo" (le précédent album) : NOFX ne s’est pas rendu compte de suite que c’était plutôt une merde cet album ? Bizarre, non ? Perso, il m’a fallu une écoute, une seule, pour me faire une idée à peu près « juste » tant "Heavy Petting" est franchement « en-dessous » par rapport à ses prédécesseurs. Faut croire que non, d’ailleurs Fat Mike le dit lui-même : I thought it was the coolest record when we finished it, but a few months later I wasn't so sure. Some of those songs are kinda weird(2)

Ce genre de « perte de repères » est finalement ce que je trouve le plus inquiétant chez NOFX. Cette capacité du groupe à proposer le meilleur comme le plus moyen en quelques mois d’intervalle rend impossible tout pronostic. Pris en ce sens, "So Long" se veut rassurant comme quand votre môman, après vous avoir raconté une histoire de Martine, vous bordait et vous faisait un bisou avant d’éteindre la lumière.

Donc NOFX fait ce qu’il sait faire de mieux : un Hardcore mélodique impeccable. Puissant, accrocheur et énergisant au point de faire passer du REDBULL pour une infusion à la camomille. Je ne vais pas vous refaire le même cinéma à chaque chronique, j’estime m’être suffisamment répandu dans un passé proche. Sachez juste que sur cet album, on a à faire à du Grand NOFX : inspiré, taquin et en forme à l’image d’un Eric Sandin au taquet. Une vraie machine, ce type au passage (à faire passer tous les doubles pédaleurs triggés Metal pour de grosses tapettes). Je titillerais votre curiosité, votre envie de télécharger illégalement cet album (bouhouuuuu) en mettant en avant deux aspects irrésistibles de "So Long" qui m’ont simplement achevé :

1) Pourquoi faire long quand on peut faire ultra-court ?

"So Long" est court, « ouraganesque » même : 16 titres en 33 minutes qui passent à la vitesse du son. Un rythme de malade qui oblige NOFX à aller à l’essentiel. Un bon riff, un bon couplet, une idée : boum c’est parti. Pas besoin de délayer, de freiner (seul "Eath The Meek" dépasse les 2’30). Cette « efficience » folle vous donne l’impression de prendre littéralement l’album en pleine gueule et masque de facto l’extraordinaire travail de composition. A ce niveau-là, c’est juste parfait. Prenez "Murder The Government" ou "Monosyllabic Girl" : moins d’une minute, tout est dit, on a tout mis sur la table, pas besoin de faire plus.

Allez-vous seulement vous en rendre compte ?


2) Se trouver là où on ne s’y attend pas.

J’avais déjà évoqué cet « art » du contrepied chez NOFX (cf. ma kro du "War On Errorism"). Il est ici magnifié. Le groupe parle de choses sérieuses avec un fun irrévérencieux et arriverait à vous arracher une larme à chaque coin de riff sous amphet’. NOFX veut assassiner le gouvernement avec le sourire, répond aux accusations et se targue de faire du Punk une élite musicale (ah ah). Entre second degré, ironie et blague à deux balles ; "So Long" est à l’image de cette reprise de "Champs Elysées" (oui, la chanson de Joe Dassin) complètement décalée avec un Fat Mike qui massacre les lignes de chant.

Puis, il y a l’autre versant. Un troublant "Desperation’s Gone" joué tambour battant sur des lignes de chant sautillantes. Mieux : "Falling In Love". Ca commence comme une bouffée d’air frais, un ciel bleu gorgé d’espoir qui tourne au cauchemar lorsque l’intro s’efface. NOFX ne se contente pas d’envoyer la purée Hardcore, il injecte ce zeste de talent, d’émotions et d’intelligence qui manque si souvent à tous nos groupes. Je suis présentement en train d’écouter ce morceau-là et je vais être obligé de conclure parce que bon franchement… quoi… ça va pas être possible d’en dire plus.


NOFX vient de redresser la barre. Le groupe est à nouveau au top, en pleine possession de ses moyens. L’heure est venue de s’attaquer à un exploit personnel, celui de décliner la chute de l’empire américain en 18 minutes sur fond de fin de millénaire.

The Decline is neeeeear...


Note : 4/5


Morceau préféré : "Falling In Love"
Ca tue : (l’album en entier tue) "The Desperation’s Gone", "Murder The Government", "All Outa Angst", "Monosyllabic Girl".
Un petit détail : "Quart In Session" (ce morceau est le carbone 14 du futur "Franco Un-American" sur "War On Errorism")
Morceaux que j’aime le moins : "Eat The Meek", "Dad’s Bad News" et "Kill Rock Stars"




(1) C’est l’auteur du "Guide du voyageur intergalactique". Le 4ème volume s’intitule "So long, and thanks for all the fish". D'où le jeu de mot avec le titre de cet album.
(2) Traduction canardienne (donc approximative) : « Lorsque nous avons fini l’enregistrement, je pensais que c’était notre album le plus cool, mais quelques mois après je n’en étais plus aussi sûr. Certaines chansons sont quand même bien barrées ».

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- Fat Mike (chant, basse)
- Erik Sandin (batterie)
- Eric Melvin (guitare)
- El Hefe (guitare, trompette)


1. It's My Job To Keep Punk Rock Elite
2. Kids Of The K-hole
3. Murder The Government
4. Monosyllabic Girl
5. 180 Degrees
6. All His Suits Are Torn
7. All Outta Angst
8. I'm Telling Tim
9. Champs Élysées (reprise (en Français) De Joe Dassi
10. Dad's Bad News
11. Kill Rock Stars
12. Eat The Meek
13. The Desperation's Gone
14. Flossing A Dead Horse
15. Quart In Session
16. Falling In Love



             



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