Il aura fallu pratiquement une décennie pour revoir Nagash aux commandes de son farfadet de groupe ! Seulement, rien de nouveau (néo ?!) si ce n’est la différence flagrante avec les deux derniers albums que sont "Universal" (2001) et "The Last Predator" (2000). Ici, retour aux affres du souffre et de la pestilence ambiante. C’en est fini (pour un temps ?) des atmosphères expérimentales glaciales et machinales. Du Black fait maison comme la Norvège nous régale depuis des lustres…

Non ! Vous ne l’apprécierez pas au début, j’en fais le pari… Qui fait une offre ?

Si "Til Helvete Med Alt" est très rentre-dedans avec un petit effet dans les coups de charlet (double symbales de la batterie), ce morceau n’en est pas moins répétitif et seule la volonté de maintenir une humeur des plus maussades en exergue semble être le seul leitmotiv de cette première chanson. En revanche, lorsque "Hvor Taken Ligger Sa Tykk Og Gra" vous émoustillera, c’est un Black des plus atmosphériques qui vous prendra à la gorge… sans trop serré, évidemment ! Ce que, par contre, pourrait bien faire - avec sadisme - le titre éponyme : méfiez-vous !

Pour son cinquième méfait putride, TROLL est allé rechercher l’inspiration des débuts "Trollstorm…" et l'a modernisée, notamment en ce qui concerne le son. Mais ce n’est pas tout, si les compositions n’ont plus grand-chose à avoir, faut bien reconnaître que nous reconnaissons la signature de Nagash assez facilement. Certes, des relents de DIMMU - et dans une moindre mesure avec un CARPE TENEBRUM des grands-jours… y en a pas eu beaucoup ! - persiste malgré un goût fort prononcé pour du True Black du Grand Nord des bas-fonds que nous adorons !

Noir, très noir, cet album est épuré du superflu, bien que les claviers nappent les différents titres, ils ne sont pas envahissant et ajoutent un plus indéniable comme seul Mister Troll lui-même sait y faire ! Juste ce qu’il faut !

Et puis, si nous ne faisons pas gaffe, bah, ce "Neo-Satanic Supremacy" paraît linéaire… Stop ! C’est sans compter l’aspect directionnel et le pouvoir d’arrangement des musiciens - eh oui, une fois n’est pas coutume, mais les "autres" ont eu leur mot à dire ! - tout ça donne un album très orchestré et à la hauteur de notre attente. A écouter plusieurs fois pour s’en rendre compte ! A écouter plusieurs fois pour s’en rendre compte !! A écouter plusieurs fois pour s’en rendre compte !!! C’est puissant mais faut vouloir découvrir comme il se doit ce produit… Oups ! Croyez-vous que ce lapsus soit révélateur ? Mmm, effectivement, l’originalité n’est pas au rendez-vous et l’apparition dans les bacs de "Aria Galactica" de THE KOVENANT au même moment nous incite à la prudence. Donc, en toute connaissance de cause, sachez apprécier cet album par amour du Black et à la dévotion d’un de ses plus importants représentants !

Dans l’ensemble, plusieurs directions sont à suivre. TROLL est définitivement une référence dans l’art et la manière de pratiquer le Black exercice musical. C’est plus qu’une attitude, c’est un état d’esprit permanent. En vous remerciant…