Dans une interview promo pour l’album "Land Of The Free Part 2" réalisée par un zine suédois, une question au sujet des multiples emprunts à d’autres groupes devenus coutumiers chez GAMMA RAY avait particulièrement agacé Kai Hansen, bien que ce dernier assumait parfaitement les faits. Je vous donne le mot de la fin :

Le Journaliste : Donc, ça ne t'empêche pas de dormir et tu continueras à faire référence aux groupes que tu aimes ?

Hansen (rigolard) : Exactement ! Et je vais peut-être même le faire encore plus souvent pour emmerder les critiques !

Et il a tenu parole ! On ne lui enlèvera pas sa sincérité à Kai Hansen, ça c’est clair. Et donc le bougre assume plus que jamais après le ratage de "LOTF 2" : donner en title track de son nouvel album "To The Metal" une reprise à peine déguisée de JUDAS PRIEST, fallait oser. Il nous emmerde et il le fait bien, car "To The Metal", le morceau, en est une, de merde.

Mais heureusement, "To The Metal", l’album, ne réitère pas l’ampleur du désastre de "LOTF 2". Les autres plagiats se font quand même un peu plus discrets et mieux intégrés, à l’exception d’"Empathy", qui n’est autre qu’une reprise du formidable "Eyes Of The World" du génial "Down To Earth" des incroyables RAINBOW, mais à la différence du title track, on a l’a un putain de refrain qui bute, et qui sonne véritablement GAMMA RAY pour le coup. L’entraînant "Time To Live", quant à lui, énième avatar d’"I Want Out", greffe sur sa partie solo un passage directement emprunté au "Burn" de DEEP PURPLE. Mais à côté de ça, on a du boulot d’honnête facture avec "Rise", "Mother Angel" et ses riffs Hard Rock rafraîchissants, ou encore "Chasing Shadows" qui surprend avec son passage instru très "Metal Prog", peut-être le meilleur morceau de l'album finalement. On a aussi droit à l’habituelle ballade QUEENnienne, "No Need To Cry", mais il s’agit malheureusement d’une ballade qui pue, n'est pas Freddie Mercury qui veut.

Il faut bien l’admettre, on passe un moment pas désagréable avec ce "To The Metal". Mais le cadavre ne se relève qu’à moitié. Cet album ne marque pas, se veut encore un peu trop anecdotique. Il nous laisse juste sur l’impression positive que GAMMA RAY a encore quelques ressources et pourra proposer à l’avenir quelque chose de meilleur. Mais en attendant, "To The Metal" n’offre aucune véritable raison de le sortir régulièrement de son boîtier, mais aucune non plus de s'en débarrasser.