OM réussit un exploit assez commun dans le monde de la musique mais assez fort pour être souligner. OM sort son album toile cirée. Ce n'est pas donné à tout le monde ma petite dame ! Il faut s'appliquer, peaufiner tous les angles, bien lisser le matériau, le lustrer comme il faut... rajouter une petite couche de vernis... Et puis enfin le pompon (doux mot), le petit coussin en velours tout doux et tout chaud. Résultat ? Zéro aspérité, zéro accroche. Un album qui passe sans qu'on s'en aperçoive.

Alors bon il y a bien des petites irrégularités, des petits défauts de fabrication qui font que l'auditeur dresse l'oreille comme un cocker assoiffé d'eau fraiche. Ça mord assez facilement durant le court "Unitive Knowledge Of The Godhead" ou encore durant les moments les plus graves d'un "Bhima's Theme" et son explosion finale. Concernant le titre "Pilgrimage" qui encercle l'album (longue et petite durée en début et fin) il est tout simplement trop doux, crémeux et du genre "bon pour la peau et le palais" pour avoir ma sympathie.

Même si le groupe reprend un peu de bourdon ("Bhima's Theme") la répétition est ici très très mal gérée, et passe encore moins bien quand la recette est aseptisée à l'excès comme sur la piste éponyme. Au final "Pilgrimage" est un album qui ne commence nulle part et ne termine nulle part. C'est triste.


Hold the oscillate light driven on to sender