Premier album du lutin musculeux et taciturne Glen Danzig (ex MISFITS ex SAMHAIN), duquel Rick Rubin en fût l’instigateur en lui proposant de signer un nouveau groupe sur son tout frais label « Def American Recordings » en 1988.

Entouré d’un excellent line-up, le mini Rambo soupe au lait nous pond une bombe non identifiée, avec cette voix teintée de Blues, à mi-chemin entre Elvis et Jim Morrison, menaçante et rageuse. Telles des incantations maléfiques presque palpables.
Si l’homme en joue et en usera le cordon tout au long de sa carrière, on le sent sincère dans sa démarche et ça nous donnerait presque la chair de poule…

Un opus noir de chez noir où l’espoir n’est pas de mise. Une homogénéité compacte d’où émerge le fameux "Mother", hymne dévastateur de nébulosité et de fatalisme.

Du Métal sataniste complètement hystérique et savamment orchestré, porté par cette voix incroyable, où les DOORS croisent le fer avec le SABBATH, tout en célébrant le Blues. Car, plus que les similarités, c’est l’originalité et la puissance qui se montrent à nous sans fard avec une franche réussite tout au long de ces 10 titres d’anthologie.

Les gargouilles me coursent, il fait nuit, je dois y aller moi… Brrrrrrrrr !