Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par FENRYL

Fort du succès du premier effort solo, Maître Ozzy et ses troupes sont bien décidées à exploiter cet engouement. La section rythmique se fait la malle et le groupe rajeunit encore avec le sémillant Rudy Sarzo et le gringalet mais fracassant Tommy Aldridge, ce qui n'est pas plus mal.

Malgré son retour réussi sur la scène métallique, Ozzy ne parvient pas à sortir de ses problèmes de substances et des ravages qu'ils occasionnent sur son cerveau et sa personnalité. Certains lui ont même préconisé l'asile psychiatrique ! C'est sûr que décapiter une colombe avec les dents, réitérer l'exploit avec une chauve-souris et prendre le monument national de Fort Alamo comme vide-vessie, c'est pas terrible comme image.

Mais peut-être que c'est cette image dérangeante qui plaît... De bons coups de pub en vérité ! Un bon augure pour ce deuxième album, qui est un voyage dans le pays déjanté du Madman (rien qu'à voir la pochette, on a compris !).

Un album plus direct, plus rentre-dedans mais moins "atmosphérique" que le précédent (même si on retrouve certaines traces dans des titres tels que "Believer" ou le superbe "Diary Of A Madman", avec son ambiance mystique, ses superbes arrangements et ses chœurs style "armée rouge").

On s'en aperçoit dès le premier titre, le redoutable "Over The Mountain" et sa rythmique béton. S'ensuivent "Flying High Again" où Ozzy parle des paradis artificiels, le manifeste "You Can't Kill Rock'N'Roll" qui est bien ficelé également et qui ménage les ambiances et les tempos, tout comme "Believer" et sa basse ronronnante. La ballade "Tonight" est bien belle aussi et le solo final et très réussi est encore une preuve de l'immense talent de Randy Rhoads qui, malheureusement quittera le monde des vivants dans un tragique accident d'avion, nouveau coup dur pour Ozzy qui replongera dans la dépression.

Un très bon album encore une fois, bien balancé mais moins attachant et essentiel que le précédent à mes yeux. C'est néanmoins un classique.