Meilleur son, précision bien plus chirurgicale que sur le cultisme "With Tragedies Adorned", son aîné de deux ans, et la révélation confirmée d’un homme orchestre hors pair. Oui mais…

… Où s’en est allée cette naïveté de la jeunesse ? Où sont les mélopées aventureuses à la "Canticum" ? Qu’est-ce que ce chant féminin apporte, en définitive ? Et puis, le marketing me dérangea également à sa sortie. En effet, habitué au premier album plus en verve dans sa soif de désespérance et imprégné malgré tout de spontanéité, certes éparse, mais qui m’a tellement transporté de joie aux interminables écoutes que je me suis admonestées, mon dieu… Que c’était bon !

Ok, il nous faudra compter dès lors, à partir de ce deuxième opus, avec cette qualité sans cesse grandissante de la technique sonore. Et OUI, c’est un excellent album ! Il fallut juste aller par devers-moi pour jouir pleinement de ce "Plaintive Scenes".

Une fois que j’eus fini de le comparer, cet opus a dépassé mes espérances (déçues à la base) car, comme je ne me concentrais que sur le son - j’étais con à l’époque… - j’ai failli laisser passer ces mélodies ultra accrocheuses et parfois casse-gueules comme sur le titre éponyme et autre "Soliloqui II".

C’est par le CD promotionnel n°26 de "Hard Rock Magazine" avec le titre "Eyes Of The Black Flame", confirmé par celui du n° 13 de "Hard n Heavy Magazine" avec le morceau "Unwritten" - ôôôh, putain, ça ne nous rajeunit nullement c’t’affaire !!! - que j’ai su que YEARNING tenait une place immense dans mes préférences musicales (confirmées par la suite : JAMAIS DÉÇU ; seulement perturbé par l’expérimental "Frore Meadow" qui suivit, voir la kro de votre dévoué Bionic).

Un dernier pour la route ? "Nameless" me laisse toujours hébété, hagard et reconnaissant devant un tel déploiement de souffrances non dites, tues mais qui, paradoxalement, soutiennent la fabuleuse créativité d’un musicien d’excellence qu’était Juhani Palomäki (alias U-Honey : c’est comme cela qu’il s’est fait appeler sur son deuxième album !?!).

P.S. : Hé, les Enfants ! Souvenez-vous du morceau caché à la plage 16, début de cet "ovni" vers la trentième seconde : bizarre, n’est-ce-pas ? A la fois rapide et enjoué tout en laissant planer un malaise énorme à son écoute, brrrrrrr… Génial ? J’en sais fichtre rien. Je crois juste que notre bonhomme avait des tas de trésors d’inventivité qu’il gardera à jamais dans sa tombe… Si tu savais comme tu nous manques, mec.