Le nom de Spiders & Snakes n'est sans doute pas très familier pour une grande partie des fans de metal. En effet, ce combo américain est apparu dans les 90's et oeuvre dans un hard rock glammisant bien ancré dans l'époque 80's/début 90's. Autrement dit, Spiders & Snakes est apparu au mauvais moment puisque le genre musical en question n'était plus en vogue une fois que les 90's étaient bien entamées.

Ce groupe, qui compte dans ses rangs le chanteur/guitariste Lizzie Grey (qui avait joué dans London quelques années auparavant), a tout de même sorti pas mal de disques depuis qu'il a été mis sur pied, et cela sans se préoccuper des courants à la mode. Durant les 90's, Spiders & Snakes a sorti 2 EPs et 3 albums studios.

"London daze", qui voit le jour en 2000, est donc le 4ème véritable album studio du quartette américain. Musicalement, ce disque nous emmène dans les sphères du hard rock à tendance glam, dans le style de Mötley Crüe. Ceci dit, si on s'en tient uniquement à cette galette, il serait présomptueux, voire totalement incongru d'oser comparer Spiders & Snakes au légendaire groupe qui a pondu "Shout at the devil" et "Dr. Feelgood". En effet, même si Lizzie Grey a un temps cotoyé Nikki Sixx à l'époque où celui-ci roulait sa bosse au sein de London, les compositions de ce disque sont très inégales. Qui plus est, la production est vraiment limitée et sonne bien vieillotte (on sent bien que ce combo n'est pas plein aux as). En ce qui concerne les compos elles-mêmes, elles sont inégales, d'autant qu'on retrouve 3 démos datant de 1980 à la fin du CD.

Quelques bonnes compositions viennent tout de même titiller l'oreille de l'auditeur comme "Nonstop rock", un bon heavy-rock tapageur, spontané, l'entêtant "Don't know when to stop", à la fois coquin et fun, je dirais même typique de ce que les meilleurs groupes de glam ont su faire dans les 70's et les 80's, ou encore le rythmé et pêchu "Elvis's TV" qui s'avère idéal pour sortir quelqu'un de sa torpeur. Les autres chansons, par contre, sont brouillonnes, pas assez efficaces pour convaincre l'auditeur. D'autre part, on signale tout de même la version sympa de "Public enemy #1" (de Mötley Crüe pour ceux qui ne le sauraient pas) est sympa, mais ne vaut pas l'original, ainsi que le punchy et expéditif "Run, run, run".

Enfin, parlons des démos de l'époque de London pour conclure. La production est encore plus horrible ici, mais on ne sera malgré tout pas insensible au mid-tempo de bonne facture "Nobody loves you like I do", très teinté 70's et dans le style Mott The Hoople. Par contre, la ballade "Straight from the heart" est très moyenne et "Dream girl" est sympa, sans plus.

Au final, on peut donc dire que cet album de Spiders & Snakes n'a vraiment rien d'un chef-d'oeuvre. Il y a vraiment à boire et à manger sur ce "London daze" qui n'est vraisemblablement pas ce qui se fait de mieux pour découvrir Spiders & Snakes. En gros, ce disque, s'il n'est pas foncièrement mauvais (pour être franc, on a déjà entendu pire dans le genre), n'entrera pas au Panthéon du glam.