"Bounce" est sans doute le meilleur BON JOVI des années 2000. Ok, dit comme ça, c’est un brin péremptoire, mais autant j’aime beaucoup ce groupe, ce n’est pas sa discographie récente qui me fait rêver. Et pourtant, j’aime bien sortir ce "Bounce" pour le passer de temps en temps. Parce qu’il donne la pêche et surtout, parce que la bande au beau Jon a vraiment su capter le mood du moment sur ce disque (et je vais arrêter de parler djeun’s, parce que ça ne me ressemble pas).

Il tient plutôt bien la route, ce qui n’était pas gagné de prime abord et comme je l’ai précisé plus tôt, il sonne de façon assez moderne. Cela s’entend lors de certaines lignes de guitare qui sonnent Heavy de chez Heavy, mais pas à l’ancienne. On sent que le groupe est à l’affût de ce qui se faisait alors et qu’il a très bien compris comment évoluait la musique Hard Rock. "Bounce", dans sa version la plus virulente, se veut assez jouissive, avec des refrains qui font mouche et qui semblent enfin dire que BON JOVI va de l’avant.

Cependant (parce que passé les ‘80, il y a beaucoup de cependant avec ce groupe), la formation fait machine arrière toute dès qu’il s’agit de fourguer une ballade. Et passé "These Days", ça en fait de la ballade. Il y en a toujours trop, et même si les morceaux sont plus courts, le disque semble long dès qu’il y en a une qui pointe le bout de sa mélodie. Et il y en a. Pfiou. Le truc, c’est que BON JOVI a cassé le moule après "This Ain’t A Love Song" (1995 quand même) et que tout après cela est soit de la redite insipide ou de la mièvrerie de bas étage, à quelques rares exceptions près.

Et c’est au final assez rageant parce qu’avec allez, soyons clément, une ou deux (allez, soyons exigeants, trois) ballades en moins, je pétais le 4 à ce disque et je disais en prime que BON JOVI pouvait encore nous surprendre. Ce qui sera le cas et pas toujours dans le bon sens, avec les opus qui suivront. Bref, un très bon essai, bien pensé, mais alourdi par trop de sucreries qui finissent par faire mal aux dents.