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- Style : Stratovarius

TWILIGHTNING - Swinelords (2007)
Par BAST le 20 Septembre 2007          Consultée 4068 fois

TWILIGHTNING est un farceur. On ne le connaissait pas sous ce jour, voilà qui est fait. Après un premier album qu’un résumé vite pondu rapprocherait de THUNDERSTONE, puis l’apport de contreforts power disposés çà et là sur son excellent successeur, les finlandais opèrent un changement de cap surprenant. Une façon de persévérer le long de cette voie qu’ils se sont choisis, à compter de « Plague-House Puppet Show ». Celle qui mène à l’émancipation artistique, à l’affranchissement d’origines boursoufflées de complexes, au déni d’un propos au socle iconoclaste. Eh oui, la Finlande et le hard-rock, c’est un peu le dépôt de pain qui nargue l’artisan boulanger, l’emballage en plastique qui défie de ses grincements la rosée suintant des produits frais. S’en détacher, c’est effleurer du doigt cette légitimité que les formations vieilles de vingt ans conservent jalousement par devers elles. Difficile donc de situer ce nouvel album au regard du power couillu des premiers essais. Tant mieux conviendrait-il de se réjouir, l’exigence d’évolution quémandée un jour ou l’autre à la plupart des formations a au moins cet avantage d’être satisfaite.

Oui, mais TWILIGHTNING ne démontre pas à cet exercice une adresse particulière, bien au contraire. L’arc s’enrichit d’une corde supplémentaire, sa vibration agresse. Après les arrangements à la Finnvox, le power hargneux accommodé d’une prod scintillante, TWILIGHTNING verse dans l’économie de moyen. Une façon comme une autre de replacer le style dans son acception originelle, où les refrains et les riffs se suffisaient à eux-mêmes, sans besoin qu’un producteur avide d’angles droits ne les rabotent. TWILIGHTNING sous couvert d’une désaltération à la source entrave ses compos et leur laisse cracher le strict minimum, oubliant dans son élan de lâcher la bride à la conviction. Comme un symbole, ces textes qu’on croirait couchés par un garnement qui fait valoir ses penchants de mauvais garçon parce qu’il a dérobé une revue porno dans la librairie du quartier. Que reste-t-il après quelques écoutes ? Une sensation à la teneur de guingois, de la salive qui démange le conduit inadapté. On a bêtement pensé inspirer une bouffée d’air frais, on comprend vite que l’oxygène raréfié produira un malaise.

« Swinelords » aurait pu se montrer plus engageant, il lui manque la spontanéité. Il est alourdi par ce sentiment étouffant de compos immatures. TWILIGHTNING réinvesti son adolescence regrettée, comme si cette dernière avait été privée de l’un ou l’autre de ses moments essentiels de liberté. Trop tard, les gars, les années ont passé. Si « Isolation Shell » réussit à forcer un hochement de tête appliqué, « Reflection Of The Cuckoo » agace, par exemple : trop mou, trop déluré pour être honnête. pas assez appuyé. Que dire de « Vice Jesus » à la structure prématurée ? On est pas loin de taper du pied, mais ce titre manque d’aisance dans la simplicité de son discours. TWILIGHNING, d’humeur folâtre, veut faire la roue pour épater les filles, il en oublie le mur devant lui. Et ce ne sont pas ces deux trois passages habiles, ces quelques riffs élevés au tranchant du couteau (« Pimps, Witches, Thieves & Bitches ») ou cette palette maigrichonne de couleurs moins ternes que les autres (« Consume Gap ») qui redresseront un constat avachi.

« Swinelords » ou le « Pink Bubbles Go Ape » des finlandais. Sauf que TWILIGHTNING ne dispose pas du même auditoire et que cette dilution américanisée de ses mélodies ne rencontreront probablement pas la patience fervente dont HELLOWEEN a bénéficié.
Une maturation insolente, gauchement je-m’en-foutiste, un échec cuisant.

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   BAST

 
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- Heikki 'h.m.i' Pöyhiä (chant)
- Ville 'wille-w' Wallenius (guitare)
- Tommi 'thief' Sartanen (guitare)
- Jussi Kainulainen (basse)
- Juha 'leskine' Leskinen (batterie)


1. Isolation Shell
2. Swinelord
3. Reflection Of The Cuckoo
4. Vice Jesus
5. Pimps, Witches, Thieves & Bitches
6. The Gun
7. Not A Word
8. Consume Gap
9. With The Flow
10. Wounded & Withdrawn



             



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