Galvanisé par le succès retentissant du titre "Who Says You Can’t Go Home" (n°1 des charts Country, une première pour un groupe de Rock), paru sur l'album précédent et aux réminiscences Country, Jon se lance dans la création d'un disque complètement mainstream. Enregistré à Nashville, le temple de la Country, le résultat est désastreux. Titres poussifs au possible ("We Got It Going On"), et d'autres dignes d'un ensemble de cheerleaders, ("Lost Highway"). Seul "Any Other Day" sort du lot de par sa trame mélodique.

Les interventions de Richie sont transparentes mais a t'il vraiment eu le choix ? Cet album est celui de Jon. Et puis le guitariste est alors en proie à de nombreux problèmes personnels, (addictions à stopper, décès de son père, son divorce d’avec l’actrice Heather Locklear). Toutes ces raisons auraient du alerter le chanteur et retarder la sortie de ce disque. C’était sans compter sur la détermination de l’artiste devenu homme d’affaires, connu pour son despotisme légendaire !

L’envie n’est plus là, laissant place à une obligation de battre le fer pendant qu’il est chaud. Une Pop Rock sans saveur qu’on écoute à la radio et qu’on zappe tellement c’est insupportable. Un album épouvantable, sans doute le pire de tous, et sa production n'arrange rien. Les fans ne s'y tromperont pas et les ventes seront très faibles. Reste la scène, où le groupe excelle, mais cela ne fait
pas tout.