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DEATH METAL  |  STUDIO

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Lexique death metal
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ALBUMS STUDIO

1990 1 Sumerian Cry
1991 1 The Astral Sleep
1992 2 Clouds
1994 3 Wildhoney
1997 2 A Deeper Kind Of Slumber
1999 2 Skeleton, Skeletron
2002 2 Judas Christ
2003 2 Prey
2008 2 Amanethes
2012 The Scarred People
 

- Style : Orphaned Land, Wintereve, Moonspell
- Membre : Mercury Tide, In Flames, Dark Tranquillity, Sorcerer, Avatarium, Grand Cadaver
- Style + Membre : Cemetary, Katatonia, Treblinka
 

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TIAMAT - Sumerian Cry (1990)
Par DARK BEAGLE le 15 Août 2018          Consultée 900 fois

Quand on prend la discographie de TIAMAT à rebours, forcément, "Sumerian Cry" surprend et se veut repoussant. Pourtant, l’assimiler à une erreur de jeunesse serait une grave erreur. Oh, des erreurs de jeunesse, il y en a eu, et une belle grosse née de l’immaturité ; et ce disque n’est absolument pas exempt de défauts, bien au contraire, mais il pose déjà quelques bases sur ce que sera la formation suédoise par la suite. Et pas forcément que pour des raisons strictement musicales.

Le groupe est né en 1987, et pratiquait un style encore plus abrupt. Mais ce qui était un brin dérangeant, c’était le nom sous lequel ils évoluaient, TREBLINKA. Forcément, quand on évolue avec pour patronyme un camp de la mort où le nombre de victimes avoisine le million, des portes se ferment, surtout quand les chansons ont pour titre "Crawling In Vomit". Mais à seize ans, on est un peu con et tout est bon pour choquer ou se faire remarquer. Ce n’est que deux ans plus tard que penauds, les musiciens opteront pour TIAMAT.

Tiamat est la mère de tout ce qui existe et de ses larmes sont nés le Tigre et l’Euphrate. Entre, elle aura créé une armée de monstres, avec ce qu’il faut d’inceste pour montrer que nous sommes bien dans des histoires de Dieux des religions polythéistes. Johan Edlund s’inspira-t-il de ce nom pour certains des albums à venir ? Peut-être bien, mais pour l’instant, il va surtout s’attarder au côté chaotique lié à cette divinité.

En 1989, au moment d’enregistrer ce disque, la musique de TIAMAT avait muté en une espèce de Death Metal, qui ne resterait pas que dans cette case, qui chercherait déjà à s’émanciper du genre. Il faut dire, dans le bouillon du Death Suédois à l’aube des années 90, TIAMAT va être l’un des premiers groupes à enregistrer au Sunlight Studio et bénéficier des services de Tomas Skogsberg, celui-là même qui forgera le son de ENTOMBED. D’ailleurs, "Sumerian Cry" sortira quelques jours après "Left Hand Path" et aura quelques petites similitudes dans la production.

Mais si "Left Hand Path" propose une pochette bien bourbeuse, celle de "Sumerian Cry" se veut plus lumineuse et dévoile un fait important concernant TIAMAT : les musiciens ont une autre vision du Death Metal et ce disque apparaît de ce fait clairement comme une étape nécessaire à leurs développements et à l’avènement d’un Doom autrement plus onirique. L’introduction, le court instrumental éponyme, est clairement annonciateur de l’évolution future du groupe, avec sa guitare acoustique qui se mêle à un clavier aérien…

La suite, en revanche, est nettement plus rêche. La formule de TIAMAT est primaire, pas forcément brutale, ni vraiment gutturale d’ailleurs. Le chant de Edlund, qui se fait appeler Hellslaughter ici, se rapproche plus du Black que du Death par moments. Mais aussi, le groupe ne fait de la vitesse un cheval de bataille et se montre des plus intéressants quand il œuvre dans les ralentissements, à l’image de "Nocturnal Funeral", qui s’avère brillante quand le tempo ralentit brutalement. La formation s’autorise également quelques délires qui peuvent laisser pantois, comme le break surréaliste de "Evilized", complètement incongru, mais qui démontre que le groupe a des idées et qu’il n’hésite pas à les exploiter, quitte à désarçonner complètement l’auditeur.

Et forcément, cette œuvre de jeunesse est encore frappée par ce fameux sceau de l’immaturité, la plupart des morceaux présents ici sont des recyclages de ceux présents sur les premières démos de TREBLINKA, les paroles ont été remaniées pour certaines, les compositions travaillées, mais le résultat reste quand même en demi-teinte. Et, de ce fait, comme dit au début de cette kro-x, découvrir la discographie de TIAMAT à rebours va forcément être décevant, car nous trouvons ici que peu de véritables marqueurs de ce qu’il est ou sera, juste ce qu’il était. Au milieu de quelques pistes que l’on discerne ça et là. Historique, mais pas indispensable.

Note réelle : 2,5/5, baissée à 2 parce que le groupe fera quand même nettement mieux dès "The Astral Sleep", l’album suivant.

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   (2 chroniques)



- Hellslaughter (guitare, chant)
- Juck (basse)
- Najse (batterie)
- Emetic (guitare)


1. Intro - Sumerian Cry
2. In The Shrines Of The Kingly Dead
3. The Malicious Paradise
4. Necrophagious Shadows
5. Apothesis Of Morbidity
6. Nocturnal Funeral
7. Altar Flame
8. Evilized
9. Where The Serpents Ever Dwell / Outro - Sumerian C
10. The Sign Of The Pentagram



             



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