Cette kro-express était à l'origine la chronique principale avant d'être réécrite par Fenryl

À l'époque du "Black Album" de METALLICA, de "Nevermind" de NIRVANA ou de "Innuendo" de QUEEN, sortait le très attendu deuxième vrai album des GUNS, quatre ans après le raz-de-marée "Appetite For Destruction" et ses quatorze millions d'exemplaires vendus aux USA.
Inutile de préciser que "UYI" est attendu au tournant, et c'est avec un malin plaisir (et surtout parce qu'ils ont beaucoup de chansons en stock), que les GUNS sortent finalement un double-album !
Voyons le cas du premier volume, communément appelé le "volume orange" :

Les dignes descendants d'AEROSMITH et de toutes les gloires du Rock des 60-70s (ROLLING STONES en tête) propose avec ce premier volume, un opus plutôt moyen, qui voit la participation d'Alice cooper sur un titre ("The Garden"). Quelques bons moments cependant, en plus du titre avec Alice Cooper, à commencer par la reprise de "Live And Let Die", des WINGS de Paul McCartney (1973) ou alors une nouvelle contribution au style ballade avec le très bon "Don't Cry", le deuxième single après "You Could Be Mine".
Mais le grand moment, le monument de l'album est bien évidemment LA ballade sublissisme "November Rain", en deux parties, ponctuée de soli inspirés de Slash et servie par la voix écorchée d'Axl Rose, qui donne encore plus de force à l'ensemble. Une pincée de symphonique couronnant le tout. Un vrai classique intemporel du Rock des années 90 !
Pour le reste, rien de bien exaltant, et c'est avec le volume II qu'il faut aller chercher les bonnes chansons.

Au total, ce sont actuellement plus de 32 millions de copies qui se sont écoulées de ces deux "Use Your Illusion", un score honorable (!!) qui mettra définitivement à l'abri du besoin Axl et sa bande, leur assurant au passage le titre de plus grand groupe de Rock de la planète dans la première moitié des 90s.
Et puisqu'avec l'argent et la gloire viennent les problèmes, GN'R n'échappera pas à la règle et sera sujet à de grosses crises internes. Axl le Mégalo aura fini par lasser tout le monde avec ses caprices, ses concerts annulés. Même les fans les plus accros du groupe n'y auront pas résisté, et surtout les propres membres du groupe qui quittent le navire les uns après les autres (notamment Slash qui ira fonder le Snakepit).