Cet album est fameux, lui aussi !!
Et bien que Leif, le mentor du groupe n'aime que moyennement cette œuvre, ne nous laissons pas distraire par la forte personnalité de ce perfectionniste dont nous ne partageons pas les souvenirs liées à l'élaboration du disque.
Il faut reconnaître toutefois que la production trop clinique dessert le son de guitare rythmique qui perd beaucoup de puissance. Cette fois, exit les instrumentaux gothiques qui étaient sur "Nightfall" autant de transitions inspirées entre les titres et qui participaient à l'ambiance unique de l'œuvre.
Mais ce serait oublier trop vite la qualité véritable des morceaux proposés qui évidemment sont excellents. Pas un seul titre de remplissage et à l'aide de la voix extraordinaire de Marcolin, ces premières années de CANDLEMASS sont bénies par les moines trappistes ! (oui, vous savez, ces gros hommes sympathiques qui fabriquent avec amour cette bière brune corsée qui vous assommerait d'une pinte un troupeau de buffles !).
"Mirror Mirror", "Bearer Of Pain" et "Bells Of Acheron" sont les classiques des concerts aux mélodies imparables, le Doom et méconnu "Incarnation Of Evil" reste proprement hypnotique. "Darkness in Paradise" et "A Cry from the Crypt" brillent par leurs riffs saisissants,"Epistle" se révèle délicieusement épique. Que dire du titre éponyme, un véritable chef d'œuvre, rarement joué sur scène et au refrain fantastique de mélancolie. Ce morceau, "Ancient Dreams" est magnifiquement illustré par la pochette de couverture qui entretient d'ailleurs une relation directe et poétique avec celle de l'opus précédent.
Alors merci les moines, merci Marcolin et ainsi soit-il !!