C'est con à dire, mais après "Death Cult Armageddon", DIMMU n'avait plus grand-chose à dire. Tellement, que Shagrath et Silenoz sont entrés en studio pour réenregistrer "Stormblast" deux ans après. Ensuite ? Fallait bien trouver un concept à la hauteur, car la barre était diablement haute.

Silenoz, le « boss » de DIMMU, a trouvé ceci : l'histoire d'un prêtre possédé par Satan ou un truc du genre. Classique. Mais ça laissait place à l'imagination. De toute façon, quand la musique est bonne...

Eh bien, voilà le principal problème d'"In Sorte Diaboli". Oui, les orchestrations et la prod' sont encore là, le même line-up aussi, mais pas la grandiloquence d'avant ni la profondeur des compos. Là où "DCA" surprenait à chaque titre, "ISD" peine à nous faire lever de notre siège plus que quelques fois, "The Serpentine Offering" en tête de liste. Quel départ ! Mais quelle enchaînement de pièces peu inspirées et stimulantes par la suite... Je ne retiens que "The Sinister Awakening", qui déboule passablement bien, mais le reste est trop fade pour mériter mon respect. Surtout avec le parcours étincelant que les Norvégiens avaient offert jusque là.

Parfois, le concept peut tuer l'oeuvre, à force de prendre trop de place, de bloquer l'émancipation des zicos. DIMMU s'est foutu dans un carcan, un piège à ours clinquant qui ne révolutionne absolument rien. Au genre et à sa carrière. Vivement un retour fracassant.