Je n'ai pas pu faire autrement que de me procurer cet album à sa sortie parce que "Sphynx" m'avait ouvert les oreilles sur une sonorité que je n'avais jamais expérimentée auparavant. J'avais été décoiffé.

Alors me voici, plusieurs écoutes dans le casque et quelques années de recul, avec toujours cette nette sensation d'avoir voyagé... assis. MELECHESH donne toujours dans le Black oriental et folk, une recette unique et magique qui les différencie haut-la-main de ce que fait ORPHANED LAND. Encore une fois sur "Emissaries", on retrouve cette petite touche de "violence persique", et elle est beaucoup plus claire et nette que sur "Sphynx", plus bourrin, à la prod bâclée légèrement.

On se promène à travers les marchés bigarrés à ciel ouvert, les sabliers du temps nous ensevelissent, on déambule dans les couloirs de temples splendides, sabre à la main, à l'affût des impératrices sanglantes et de leurs gardes à la mine patibulaire... Oh, me voici reparti dans un épisode de "Prince of Persia"! Oui, les images se créent d'elles-mêmes, là n'est pas le problème!

Ce qui déçoit, c'est la redondance des titres 2 à 9, alors que le mastodonte d'ouverture, "Rebirth of the Nemesis", et la magnifique et longue conclusion, "Emissaries and the Mysterium Magnum", nous clouent sur place. Difficile de croire qu'entre ces deux tubes, le quatuor nous ait laissé en plan de cette manière... Pas que ce soit imbuvable, loin de là, mais il n'y a pas ce goût de "revenez-y" qui nous est si cher, à nous les amateurs de sensations fortes.

Pour ce manque de cohésion et de constance, je ne peux donner qu'un 3, malgré les superbes moments que "Rebirth of the Nemesis" me fait vivre. Merde, quelle puissance!