Rarement un artwork de pochette n'aura autant représenté le contenu d'un album... Une baleine volante, voilà ce qui résume à la perfection ce "From Mars To Sirius" de GOJIRA. N'y voyez rien de lourd, bien au contraire.
Nos natifs de la région de Bordeaux passent à la vitesse supérieure : le côté "mastodon" de la galette issu du mammifère marin est sans aucune équivoque pour le côté Death (technique) à faire pâlir d'envie nombre de formations œuvrant dans ce domaine.

Nos frenchies envoient du bois, du lourd mais avec en prime ce sens de la mélodicité qui fait mouche (la fin de "In The Wilderness" ou l'instru "Unicorn", qui vient nous faire la démonstration de leur talent de musiciens, juste planant).

C'est Heavy ("World To Come" et son côté METALLICA en intro façon "Ronnie"), c'est ambiancé ("From Mars"), c'est mystique et entêtant ("Global Warming" et son riff hypnotique) ou juste ultra efficace et puissant ("Blackbone" et son intro jouissive, "Ocean Planet", "From The Sky").

Joe est monstrueux au chant (dans ses différentes variantes, pas seulement growlé) mais c'est surtout son frangin qui me scotche le plus : Mario est un batteur d'exception et exceptionnel. C'est dit (et en live, c'est encore plus estomaquant, notamment au HELLFEST 09).

Difficile d'accès de prime abord, il faut bien l'avouer (j'ai mis plusieurs ANNÉES à entrer dans la complexité GOJIRA), "From Mars To Sirius" est un carte de visite phénoménale pour un groupe qui assume sa volonté de traverser les frontières hexagonales.
Inutile de chercher plus loin la raison pour laquelle des groupes comme METALLICA les ont embarqués en tournée aux States : album grandiose, un poil de cul trop long (seul défaut).

Cocorico.

Note réelle : 4,5/5.