Recherche avancée       Liste groupes



      
DEATH METAL  |  STUDIO

Commentaires (1)
Lexique death metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Membre : Mayan, Alkaloid

PROSTITUTE DISFIGUREMENT - Left In Grisly Fashion (2005)
Par MOX le 4 Août 2005          Consultée 5446 fois

Je vous l’avoue, j’ai souri à la lecture d’un tel patronyme (qui ne m’était pas inconnu, en fait) avant de prendre cinq minutes de mon temps pour réfléchir. En effet, « Prostitute Disfigurement » en devient tout à fait excusable dès lors que l’on se rend compte que les mots courts mais directs ont quasiment tous été employés pour nommer quelques-unes des formations les plus connues (dans le milieu, s’entend) : « mort », « carcasse », « morbide », « bordel »… Alors, soit on invente, soit on rallonge pour tenter d’évoquer la même problématique : sang, trépanation et toute la clique.

On comprend donc aisément de quoi il en retourne ici, et confirmation est faite au vu de la durée presque scandaleuse du CD : presque trente minutes. Ah, on aura pu les délaisser tous ces groupes qui se singeaient et enchaînaient les riffs insipides comme certains enchaînent les bande-dessinées terriblement peu drôles. Et ceci au profit d’aventureux friands de technique, de claviers désaccordés, de boîte à rythme et de rendu bizarro-industriel, le tout sous la vache à lait death-metal ramenée à la vie. Pourtant, quand on se prend une baffe à l’ancienne, issue d’une paume virile et au dos poilu, un sursaut intervient. Mince, c’est donc vraiment dans les vieux pots…

Pas de quoi sauter au plafond : une batterie basique de chez basique, celle qui balance roulements de fûts entre deux blast-beats et qui s’adonne aux joies du fracassement de cymbales pour créer cet effet de bazar ambiant. De grosses guitares baveuses parfaitement mises en avant (un travail sur le son très soigné, dans l’ensemble) et un chant…Un… « chant » improbable, habituellement catalogué « grind/bidule », c’est à dire une imitation des cordes vocales porcines et ce, sous toutes ses formes. Il est d’ailleurs impossible de dire si les morceaux sont accompagnés de paroles, tant les « gruik » emplissent le sac à vomi en forme de galette sans daigner évoluer. Et pourtant, je n’irai pas critiquer.

Cette recette, tout le monde la connaît et tout le monde sait la reproduire. Mais il y a dans ce « Left in Grisly Fashion » le détail imparable, LE bien-nommé riff gore en forme de tronçonneuse grabataire, qui taille aussi grossièrement la barbaque qu’elle crache son huile. Loin d’être recherchés, ils se passent le témoin avec une telle aisance que l’on ne remarque rien. L’album a beau être d’une brutalité totale, la musique est fluide. Les rythmiques sont travaillées, les variations bien trouvées, les solos heavy et les structures appliquées des millions de fois ailleurs. Évidemment, durant ces vingt-neuf minutes, les morceaux se ressemblent un peu tous…Prostitute Disfigurement a trouvé le moyen d’évoquer de vieux films d’horreur et jeux vidéo « survival horror » à coups de riffs bateaux mais sanguinolents et rabâche sa trouvaille, contentant ainsi tous les amateurs mais provocant une légère indigestion chez le néophyte qui aura, déjà, avec succès, passé le cap des vocaux de sanglier éviscéré.

L’aventure était cependant tout à fait maladive avant que la pénultième composition ne démarre, sorte d’interlude fait de claviers posant une atmosphère à couper au couteau (d’ailleurs, ces coups de couteau, on les entend) et de cris d’effroi vraisemblablement féminins. Ca y est, on est dans « Evil Dead 2 »…Honnêtement, je ne vois pas l’intérêt ni de sa place ni même de son existence. A part, peut-être, rappeler que ce gagne-pain centré autour du gore n’est que farce (mal placé, ce mot…) et second degré. Mais bon, passons…Demeurèrent en moi de furieuses envies d’éructer et d’oublier toutes mes manières. Peut-être pas jusqu’à imiter le cochon, cette musique sale et en pleine sudation, accompagné d’un chanteur évoquant le sauciflard et le gîte à la noix, l’a fait pour moi.

A lire aussi en DEATH METAL par MOX :


IMMOLATION
Harnessing Ruin (2005)
Excellent tonnage de graisse et de violence




The MONOLITH DEATHCULT
The White Crematorium (2005)
Nile tout craché, mais du brutal death bien fichu


Marquez et partagez




 
   MOX

 
  N/A



- Niels (chant)
- Roal (guitare)
- Michiel (batterie)
- Patrick (basse)
- Benny (guitare)


1. Body To Ravage
2. Freaking On The Mutilated
3. Left In Grisy Fashion
4. The Corpse Garden
5. Bluedrum Torso
6. Victims Of The Absurd
7. Shotgun Horror
8. Disemboweled
9. In Death's Decay
10. Bloodlust Redemption



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod