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DOOM METAL  |  STUDIO

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Lexique doom metal
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2000 1 Shades Of....
2001 2 Angels Of Distress
2004 1 Illusion's Play
2015 1 Monotony Fields

COMPILATIONS

2005 Shape Of Despair
 

- Style : Officium Triste, Skepticism, Colosseum, Longing For Dawn, Rise To The Sky, Tomorrow's Rain, The Howling Void, Doom:vs
- Membre : Diablerie, Amorphis, Ajattara, Finntroll, Impaled Nazarene, Thy Serpent, Throes Of Dawn, The Mist And The Morning Dew, Soulgrind, Barathrum, Korpiklaani
- Style + Membre : Rapture, Clouds
 

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SHAPE OF DESPAIR - Illusion's Play (2004)
Par MOX le 25 Novembre 2004          Consultée 8151 fois

Je suis désormais au pied du mur. J'ai reçu gracieusement le précieux objet, ai appuyé sur le bouton "play" un nombre de fois déjà impressionnant, demandé l'avis de congénères amateurs en la matière. Mais voilà, il faut bien se lancer, il faut bien dire quelques mots et présenter à nos chers lecteurs la teneur du nouvel album de Shape of Despair, LE groupe qui m'a fait entrer, à l'époque d'"Angels of Distress" (2001...déjà), dans le monde tordu du doom. Je l'ai attendu, ai guetté l'avancement des travaux, ai rêvé de moments purement indescriptibles. Je l'ai maintenant. Alors vas-y, bon sang, lance-toi une fois pour toutes.

J'inspire profondément. Je me délecte des premières impressions: un album d'une heure pour 6 chansons aux titres bien peu chaleureux. Mais à l'évidence, Shape of Despair a évolué. Sa léthargie primitive a laissé place à une musique plus vaporeuse, parfois plus sereine. Il est en effet difficile de retrouver ces riffs totalement suicidaires, qui dialoguaient entre eux toutes les 4 secondes. "Illusion's Play" est un poil plus rapide, intègre beaucoup, beaucoup plus de claviers, s'enrichit d'acoustiques simples et d'un chant clair masculin qui a le mérite de surprendre à la première écoute. Répondent présents le chant extrêmement grave de Pasi Koskinen et le chant presque angélique de l'ex-Nathalie S. (devenue Nathalie Koskinen, tout simplement). Ce rythme d'escargot a en fait perdu un peu de sa lourdeur car le son s'est amélioré, la batterie est moins confuse et les guitares sonnent moins gravement. Ce qui participait à cet effet de masse musicale disparaît légèrement.

Et les événements s'accélèrent. Les premières notes de "Sleep Mirrored" rendent compte d'une tentative réelle d'alléger leur musique. Jamais cette impression ne me quittera: Shape of Despair recherche la tristesse et la dépression à travers des ambiances paisibles et aériennes. Tout commence bien: puisque instrumental, "Sleep-Mirrored" est une entrée en matière très progressive, le morceau n'avance pas, ne cherche pas à avancer, les riffs se répètent et s'allient aux claviers pour entamer une longue marche. Heureusement on retrouve le Shape of Despair extrême juste après, ces rythmes affreusement lents en tête. C'était sans compter ce double chant clair masculin/féminin, placé ici pour contribuer à aérer les mélodies. Mais arrêtons le train en marche. Faisons un holà sur les scandaleuses 9 minutes qui terminent ce morceau, pendant lesquelles les mêmes notes de claviers sont répétées inlassablement. Les Finlandais poussent le bouchon jusqu'à les réintroduire dans le titre suivant à 2 reprises. Très vite, ces notes envoûtantes au début deviennent gonflantes, et on zappe la fin.

Qu'il est triste de devoir dire une chose pareille ! Seul "Curse Life" m'a rappelé la propension de ce groupe à me transporter, pendant quelques minutes, loin de ma réalité. Tout est en osmose: le chant désespéré se marie enfin avec des guitares moins nihilistes qu'avant, Shape of Despair fait preuve d'une nouvelle richesse de composition, d'un nouveau potentiel qu'il ne réussira pas assez à dévoiler. Ces 6 tristes personnages semblent chercher la lumière et ne se terrent plus dans leurs trous. L'auditeur est cette lumière, et pour la première fois enfin j'entrevois leurs mains, j'entends l'appel au secours et je plonge les sauver. Peu d'autres moments se démarquent ainsi des autres, peu de mélodies me touchent. Je reconnais la place importante qu'a prise le clavier, et je reconnais un son cristallin captivant tenant la main à une guitare acoustique cherchant tout seuls la sortie.

Même s'ils n'oublient pas leurs "racines", leur musique pachydermique a trouvé un nouveau moyen de balader l'auditeur. Les claviers et la richesse réelle de leurs structures ont cependant négligé l'alliance parfaite d'auparavant: chant/guitare/batterie. Tous ensembles, c'était un coup de massue terrible. Vous allez rire mais rien n'est plus vrai: les riffs se répètent trop et ne sont plus synchrones avec le chant. L'album manque de stabilité et de variété en fait. Je crois beaucoup à leur nouvelle peau, mais cette fois-ci le voyage que j'avais tant espéré, l'envie de me déconnecter du monde pendant une courte heure, ne s'est pas réalisé. Et croyez-moi ou non, j'en ai pleuré.

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   (2 chroniques)



- Jarno Salomaa (guitare, claviers)
- Tomi Ullgren (guitare rythmique)
- Nathalie Koskinen (chant)
- Samu Ruotsalainen (batterie)
- Pasi Koskinen (chant)
- Sami Uusitalo (basse)
- Toni Reahalme (violon)


1. Sleep Mirrored
2. Still-motion
3. Entwined In Misery
4. Curse Life
5. Fragile Emptiness
6. Illusion's Play



             



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