La tournée qui suivit le premier album des FOO FIGHTERS a été un succès. Il fut donc prouvé qu’il y a une vie après le phénomène NIRVANA. Le projet éphémère devient donc un projet permanent. C’est ainsi que le groupe, et non l’homme, entame de nouvelles sessions studio en 1996 pour donner une suite au premier album éponyme. Le line-up subira déjà quelques turbulences dues au traitement réservé à William Goldsmith, titulaire du poste de batteur durant l’enregistrement de l’album. À l’écoute des parties de batterie, Grohl prendra la décision de les réenregistrer lui-même. Seuls "Doll" et "Up In Arms" échappent à la coupe. Mise au courant de la situation, Goldsmith claquera la porte. Taylor Hawkins sera alors recruté et ainsi débutera une longue et belle relation entre les deux hommes.

Considéré comme le meilleur album du groupe par une vaste majorité de fans, celui-ci recèle des arguments de poids pour prétendre à un tel titre. On pense bien sûr aux tubes tels que "Monkey Wrench" et "Everlong", tous deux parlant de relations amoureuses. Il y a bien sûr "My Hero", magnifique titre servant d’hommage à tous les « héros » du quotidien. C’est également l’album sur lequel la formule du groupe se cristallise. Loin de la galette brouillonne précédente, "The Colour And The Shape", comme son nom l’indique, prend des formes et des couleurs. Pop Rock un brin énervé, les FOO FIGHTERS alternent riffs mélodiques et entêtants à un son Pop assumé. Une formule simple, mais qui fonctionne superbement bien. Paradoxalement, si ce son lui ouvre les portes radiophoniques, plusieurs puristes lèveront le nez sur cette formule.

Il reste cependant ce goût de déséquilibre inévitable entre les tubes susmentionnés et les titres moins évidents. Il est clair que les courts morceaux non classiques sont plus génériques et oubliables. Malgré tout, il s’agit là d’un très bon début pour les FOO FIGHTERS, le groupe.

Morceau préféré : "Everlong".

Chanson remplie d’émotion : "My Hero".