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BLACK METAL  |  STUDIO

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Lexique black metal
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OEUVRES

2022 Satyricon & Munch

ALBUMS STUDIO

1993 3 Dark Medieval Times
1994 2 The Shadowthrone
1996 2 Nemesis Divina
1999 1 Rebel Extravaganza
2002 2 Volcano
2006 2 Now, Diabolical
2008 5 The Age Of Nero
2013 3 Satyricon
2017 2 Deep Calleth Upon Deep

E.P

1997 Megiddo

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1993 The Forest Is My Throne

ALBUMS LIVE

2015 1 Live At The Opera

COMPILATIONS

2002 Ten Horns, Ten Diadems
 

2017 Deep Calleth Upon Dee...
 

- Style : Immortal, Cobalt, Tryglav, A Hill To Die Upon, Hauntologist
- Membre : Aura Noir, Thorns
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SATYRICON - Rebel Extravaganza (1999)
Par PERE FRANSOUA le 23 Juillet 2016          Consultée 911 fois

Chaque album de SATYRICON est une nouvelle proposition artistique qui n'hésite pas à bousculer l'auditeur. Ce quatrième album, successeur du fabuleux "Nemesis Divina", est un véritable viol des attentes du fan, une rébellion, un énorme pavé dans la marre, qui se confronte au passage du millénaire ainsi qu'à la déliquescence de la scène Black noyée sous les claviers romantiques. On quitte définitivement les forêts médiévales pour rejoindre un présent sale et urbain, industriel et cynique. Le duo norvégien se permet l'extravagance d'envoyer chier tout le monde avec, d'une part cette ambiance indus inattendue et inédite pour l'époque, et d'autre part des titres difficiles d'accès et d'une violence inouïe. Oui, "Rebel Extravaganza" est l'album le plus extrême et le plus rapide du groupe, ce qui n'est pas peu dire. Se faisant ils nous prouvent que l'esprit et la virulence du Black Metal ne sont pas prisonniers des forêts enneigées ou des cimetières gothique et peuvent s'incarner tout aussi maléfiquement dans des univers contemporains.
Malgré ces changements la patte SATYRICON est là. On retrouve cette façon si unique de riffer, cette voix haineuse et rauque qu'on aime tant (par moment trafiquée au vocoder pour aller avec l'ambiance), et ces alternances entre blast (encore plus rapides et extrêmes qu'avant) , groove (qui flirt déjà avec un rock endiablé qui fait lever le poing) et atmosphères (à coup d'accords traînants, dissonants et vicieux, qui vous débarrassent de votre joie de vivre, et qui feront mouche sur "Volcano").
On appréciera également les quelques courts interludes qui permettent de souffler un peu entre les morceaux, des interludes aux tonalités indus, voir très indus mais généré par des guitares, comme ce "Down South Up North" qui rappelle THORNS (ce qui me permet d'annoncer la contribution de Snorre Ruch aux riffs de l'album).

Le principal défaut du disque est d'avoir trois morceaux qui sont vraiment supérieurs aux autres. L'ensemble est bon mais "Tied In Bronze Chains", "Filthgrinder" et "The Scorn Torment", chacun dans leur genre, nous font jouir fort et à chaque coup.
"Tied In Bronze Chains" et ses dix minutes nous giflent dès l'entrée, enchainant déflagrations sonores supersoniques, rock vicieux et groovy et quelques plans plus atmosphériques et déprimants.
"Filthgrinder" est une tuerie, un OVNI, qui possède la puissance d'un hit irrésistible mais aux ingrédients complexes et difficiles, multipliant les arythmies, les riffs déstructurés et les plans de batterie aussi surprenants qu'extrêmes, pour un cocktail à la radicalité unique et jouissive
"The Scorn Torment", qui achève l'album en même temps qu'il nous achève, est une tornade supersonique stupéfiante, dont l'extrémité hors du commun ferait passer 1349 (l'autre groupe où Frost aime blaster comme un foufou) pour un groupe de bonnes sœurs. On y appréciera également ces passages rock indus, en particulier celui de la fin, aux riffs rythmiques et mécaniques, avant le déchaînement final de trois minutes de blasts inhumains.
"Supersonic Journey" sort également du lot à cause d'une production et d'un son très différent, comme venus d'un autre disque ou d'une pre-production, un son plus étouffé et moins sec, peut être plus classique. Un titre qui bourrine méchamment puis qui explore des voies plus atmosphériques ("Volcano" n'est pas loin) et industrielles en seconde partie. Je n'ai jamais compris pourquoi il y a ce titre planté en plein milieu avec un tel écart de production.

"Rebel Extravaganza" est un disque difficile, sans doute le plus extreme et radical de la carrière du groupe. La prise de risque artistique est immense et mérite d'être saluée. Il permit au duo norvégien de s'affranchir du carcan du Black traditionnel et de gagner leur liberté créative.
Mais comme tous les morceaux ne sont pas ultimes, il rate la note maximum.

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   JULIEN

 
   PERE FRANSOUA

 
   (2 chroniques)



- Satyr (chant, guitare, basse, claviers)
- Frost (batterie)


1. Tied In Bronze Chains
2. Filthgrinder
3. Rhapsody In Filth
4. Havoc Culture
5. Prime Evil Renaissance
6. Supersonic Journey
7. End Of Journey
8. A Moment Of Clarity
9. Down South, Up North
10. The Scorn Torrent



             



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