Profonds bouleversements chez ELECTRIC WIZARD en cette année 2004: Tim Bagshaw et Mark Greening sont remplacés respectivement par Rob Al-Issa et Shaun Rutter. Est également appelée en renfort Liz Buckingham, qui officiait notamment dans 13. Le premier changement de line-up depuis les débuts du groupe, soit huit années de pérégrinations dans l'univers de l'occulte, du malsain. Vous parlez d'un choc...
Mais Jus Oborn ne semble pas avoir perdu le Sud pour autant et maintient le rythme d'un album tous les deux ans, ce qui jusqu'alors avait l'air de très bien lui réussir. « We Live » offre donc une occasion de juger de la valeur de ses nouveaux compagnons d'armes.
L'album comporte six pistes d'une durée allant de six minutes trente à plus de quinze minutes. Le format « Let Us Prey » est donc de mise. Côté personnel, pas de doute, ça assure, on n'a pas affaire à des manchots. Côté compositions... Ben justement, c'est là que le bât blesse. « Eko Eko Azarek » n'est pas une introduction des plus digestes, « Flower Of Evil » ne passionne pas plus que ça (et le riff de départ fait mal aux oreilles), tandis que « Another Perfect Day ? » et « The Sun Has Turned To Black » frisent la banalité. Seul le morceau-titre et « Saturn's Child » parviennent à relever le niveau.
Malgré cela, celui qui verra ELECTRIC WIZARD faire du mauvais doom n'est pas encore né, le groupe a conservé une part de son talent naturel pour envoyer des coups de masse bien placés. Reste que sur « We Live », on ne pouvait compter que sur ça...