Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs, vous allez ouïr l’une des plus saisissantes introduction musicale qui soit ; j’ai nommée celle de "Yearning The Seeds Of A New Dimension " qui se décline de la manière suivante :

- Approche en douceur d’un synthé galactique aux confins de notre Univers. Cet album a-t-il des allures astrales ? Bof, plutôt des atmosphères hautement perchées (un peu à la "Rencontre du 3ème Type" et de son intemporelle intro de Richard STRAUSS "Also Sprach Zarathustra, Op. 30").

- Premier changement significatif à 3’12’’ ! Pffft, enfin une mélodie plus ancrée et un soutien basse/batterie salvateur. La sauce prend et tu t’engouffres, malgré ton appréhension, dans cette montée en puissance insoupçonnable de prime abord…

- 4’55’’, c’est le temps de voir débarquer une ligne "guitaristique" relevant un cran plus fort la rythmique de base. Un peu comme cette montée interminable des montagnes russes : tu sais que plus tu montes et plus la descente sera vertigineuse ! Hé bien IN THE WOODS… va te procurer les mêmes - voire plus - sensations avec son toucher musical personnel.

- Le chant clair n’arrivant qu’à cinq seconde de la cinquième minutes (et là, nous demeurons encore et toujours dans l’intro, c’est magnifiquement dingue, hi !), les frissons arrivent…. Libérateurs, pensez-vous ? Que nenni !

- Attends donc l’accalmie de la 6ème minute : juste 30 secondes, relaxe, détends-toi…

- Un p’tit phrasé avec, en bruit de fond, un démon prêt à éructer. Tu sens son désir de communiquer ? Hum, oui, là, tu vas comprendre ta…

- DOULEURRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR…. Il est marqué au compteur 7’07’’ et tu viens de basculer dans l’Autre Monde.


Cet album est une véritable splendeur d’harmonie et de trouvailles - décalées ou non - mais de toute façon inimitable à bien des égards. "Heart Of The Ages " dépasse les schémas. Ces chansons sont extrêmement longues ou, au contraire, éclaires tel son suicidaire "Pigeon" mélancolique. Non, ne ries pas, c’est un morceau magique, écoute avant de ricaner.

Entre cris déchirant et dépression planante, c’est un premier album unique en son genre. Puissant, dramatique, impressionnant et presque intimiste, c’est dire la complexité de ce "Heart Of The Ages ". Et que dire de son final "The Divinity Of Wisdom" ? Monstrueux.

C’est bien simple : cet album est en dessous de son successeur "Omnio". Or, comme ce dernier est au sommet d’un tas d’autres albums de sa catégorie, imagines celui-ci (4,5/5) !