La pochette ? Mmhhh… Est-il nécessaire d’en rajouter une couche ? Ou alors une couche de peinture soustrayant à la vue ce visuel abominable (rires) ? Je suis certain qu’AIRBORN s’est vu privé, à cause de ce choix inesthétique, d’une bonne moitié de son auditoire potentiel. Tant pis pour lui, les conseillers en communication n’ont pas été inventés pour les cons, d’autant qu’il aurait suffi de solliciter n’importe quel quidam croisé dans la rue pour saisir la faute de goût dans tout son ensemble.

Sous l’horreur du regard se cache un Heavy Metal classique et accrocheur. Oui. "Survivors" ou "Dominators", outre leurs terminaisons en « or », sont deux exemples probants quant aux capacités des Italiens à proposer un Heavy Metal fédérateur et charnu. Les riffs fendent l’air, la batterie martèle un rythme soutenu et Alessio Perardi assène quelques lignes de chant assez rentre-dedans pour se prendre au jeu d’un style très teuton dans l’âme. En l’espèce, tous les ingrédients me semblent adroitement réunis. D’autant que la naïveté transalpine, assez légendaire, n’a pas voix au chapitre ici, accentuant la crédibilité d’un Metal fleurant le cuir âcre et l’essence de mobylette. "D-generation" constitue un assez bon moment, quoique sa durée assez courte rende l’écoute un brin frustrante.