ROCK CITY ANGELS est resté dans les caves de l’industrie de la Musique. Pourtant signé sur Geffen dès sa sortie, le label attendait beaucoup de ses poulains… Ce disque avait de quoi réjouir le fan de Rock N’Roll avide de frissons et de décibels. Dans un esprit proche d’un GUNS N’ ROSES tout juste naissant discographiquement parlant, ce groupe aurait du connaître le succès qu’il chercha tout au long de ce premier album d’anthologie.

Finalement tout y était. La démarche conquérante et faussement désinvolte, un Hard N’ Roll estampillé « Lagër » qui a eu comme membre éphémère un certain Johnny Depp qui ne resta pas car il a toujours été un con arriviste et surestimé pour lequel je n’ai jamais compris l’adulation dont il a fait l’objet. "Deep Inside My Heart" déboule tel un "Welcome To The Jungle", et si le niveau n’est pas identique, observons une même furie bienvenue. Un tel melting-pot musical digéré, assumé et assemblé est une chose convenue dans le Rock, mais avec cette magie, jamais je ne l’ai entendu. Du Blues, du Hard, sans fards et sans reproches. Du grand art !

"Beyond Babylon" fait penser au "Magnificent Seven" des CLASH version outre-atlantique. Originaires de Floride, leur Musique est à rapprocher de celle pratiquée dans les états du sud, et effectivement proche d’un GEORGIA SATELLITES (cf The Marginal, ancien chroniqueur). Sans doute trop roots pour percer réellement aux yeux du grand public, ROCK CITY ANGELS avait pourtant toutes les cartes en main pour faire illusion.

Inutile de parler de la suite qui ne sera que dissolutions, reformations bringuebalantes et d’un infini turn-over qui précipitera la formation aux oubliettes. N’empêche, "Hush Child" est à répertorier parmi les meilleurs titres Hard/Blues jamais composés et exécutés.

1988. Album culte. Formation au top. Exemplarité dans l’exécution. Chansons magiques.
2012. Bobby Durango, chanteur de son état retrouvé mort. Point.

Reste la Musique, le meilleur des testaments…