Au départ, je n'avais pas bien accroché au convoi de ce "Viva Emptiness". L'impression de "déjà-vu" était tenace et le retour à un canevas propre aux Suédois me laissa indifférent un bon moment...

C'était sans compter mes allers-retours vers cette production qui, pourtant, m'attirait bien moins que les autres albums de KATATONIA. Au bout d'un moment, la sauce pris et je captais enfin l'essence de cette sixième offrande : la frustration de la perte, l'oubli, l'isolement. Ok, mais, au contraire de bien des fans - bien que constatant que cet album est de qualité - je trouve cet opus "quelconque" dans la discographie du groupe. Pourquoi ? Parce que les variations n'y sont pas vraiment délimitées - ou plutôt TROP ! - ; parce cette attitude de faire "couplets calmes "/"refrains agités" m'énerve beaucoup. La recette marche (souvenez-vous : la sauce de la 3ème ligne du 2ème paragraphe...), donc, systématiquement KATATONIA applique la répartition des ingrédients à la seconde près. C'est horripilant lorsqu'on a suivi l'évolution du groupe depuis ses origines, trouve-je.

Alors OUI, c'est un artéfact de bonne facture. Mais alors, je vous suggère de commencer leur discographie avec celui-ci parce que après, vous saurez qu'il y a eu bien meilleur, c'est ainsi (et, euh, évidemment c'est "on-ne-peut-plus" subjectif de ma part). C'est en cela que vous comprendrez du coup que, seule "Inside The City Of Glass", qui clôture l'album, m'attire plus que les autres (à part "Evidence", évidemment)... Puisque c'est la seule expérimentale, ici, et que la structure est moins linéaire que le reste.