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HARD ROCK  |  STUDIO

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- Style : Satan Jokers, Girl, The Darkness , Trixter, Roxy Blue, Bulletboys, Tora Tora
- Membre : Extreme, Mammoth Wvh, Sammy Hagar
- Style + Membre : Montrose, David Lee Roth

VAN HALEN - Balance (1995)
Par DARK BEAGLE le 10 Octobre 2020          Consultée 4183 fois

24 janvier 1995 : l’album "Balance" se retrouve dans les bacs des disquaires, avec sa pochette qui fera un peu jaser (il est aujourd’hui plus facile de trouver le disque avec la jaquette japonaise, qui ne montrait pas de siamois, mais juste le gamin avec la coupe pas possible). "F.U.C.K." était sorti quatre ans plus tôt et avait connu un succès important puisqu’il constitue la majeure partie du Live "Right Here, Right Now" et l’attente commençait à être longue. Eddie sortait d’une cure de désintoxication et c’est avec un nouveau look qu’il se présente, les cheveux courts et une colo pas possible, avec plus de joues qu’à l’accoutumée. Tout devrait être pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Et pourtant, l’enregistrement de "Balance" n’aura pas été de tout repos, Sammy Hagar n’en pouvant plus du diktat du guitariste et de son frère batteur ; un problème récurrent avec le chanteur bouclé, qui n’en pouvait déjà plus de Ronnie Montrose et l’avait poussé à claquer la porte après un "Paper Money" pour le moins litigieux entre les deux hommes. D’ailleurs, Hagar ira à Vancouver pour enregistrer son chant en compagnie de Bruce Fairbairn, loin de toute tension. Fairbairn (qui a le chic pour produire des albums multiplatines comme "Slippery When Wet", "New Jersey", "Pump" ou encore "The Razor’s Edge") allait d’ailleurs offrir un son colossal à cet album, d’une précision presque troublante. Écoutez comme la batterie d’Alex explose sur chaque morceau, appréciez les interventions d’Eddie, gorgées de feeling. Certes, c’est peut-être trop propre, mais cela donne une certaine densité à l’album.

Pour le coup, nous sommes dans la continuité d’un "For Unlawful Carnal Knowledge", avec des titres Rock solides et des compositions plus calmes, mais ici l’album se veut nettement moins bien agencé. En effet, les grosses déflagrations seront surtout présentes sur la première partie du disque, en poussant un peu jusqu’à "Aftershock". Les synthétiseurs semblent être un lointain souvenir, VAN HALEN revient à quelque chose de plus organique, mais également moins décomplexé. Peut-être est-ce dû aux diverses tensions entourant ce disque, mais il apparait bien plus sérieux et sombre que ce que le groupe aura pu proposer par le passé.

Bien entendu, la période Hagar n’est pas connue comme étant la plus folle de VAN HALEN, le côté mainstream l’emportant sur la fougue, ce qui donnait des albums souvent très pro dans leur mise en boîte et du côté des prestations, avec un chanteur bien plus solide dans le rôle que pouvait l’être David Lee Roth, mais également moins charismatique. Mais "Balance" aura pour lui de représenter le paroxysme de ce qui pouvait être fait avec Hagar, à savoir quelque chose de trop propre, trop policé et manquant clairement des explosions que nous sommes en droit d’attendre d’un guitariste comme Eddie.

Cependant, ce serait mettre "Balance" un peu trop rapidement aux oubliettes. Il est loin d’être un mauvais album et s’avère même intéressant une fois que nous lui donnons sa chance. "The Seventh Seal" est une ouverture magistrale, Heavy, presque inquiétante. La prestation du groupe n’est pas sans rappeler celle qui fut faite sur "Poundcake". De quoi mettre l’ensemble sur de bon rails et plusieurs morceaux viennent confirmer ces bonnes dispositions : "Don’t Tell Me (What Love Can Do)", "Amsterdam" qui sonne comme un clin d’œil au lieu de naissance d’Eddie de la part de Sammy Hagar, "Big Fat Money" et son esprit 100% Rock’N’Roll des origines, "Aftershock" ou encore la jolie ballade "Feelin’" où la voix éraillée du chanteur fait merveille.

Seulement, le groupe va lâcher trois instrumentaux qui ne vont pas apporter grand-chose à l’ensemble : "Strung Out" et son démontage de piano en règle qui introduit de façon étrange la ballade "Not Enough", "Doin’ Time" qui laisse le champ libre à Alex pour s’exprimer (et où nous pouvons admirer la profondeur de la production de Fairbairn) ainsi que "Baluchitherium", qui n’apporte pas grand-chose à l’équation. Pire, leur absence aurait permis à l’album de passer sous la barre des cinquante minutes et ainsi de le rendre plus digeste ; d’ailleurs "Baluchitherium" manque à l’appel sur le pressage vinyle, dû à des restrictions de place. Est-ce vraiment un mal ?

Ensuite, nous avons souvent avec le VAN HALEN de Sammy Hagar le problème de ces singles un brin sirupeux. Ici, c’est "Can’t Stop Lovin’ You" qui tient ce rôle un peu ingrat, pourtant le morceau n’est pas forcément désagréable, une espèce de power ballad aux accents Pop, qui passe finalement assez bien. En revanche, la fin de l’album commence à se faire un peu longue, entre ballades pas toujours très inspirées car franchement très classiques, pour lesquelles nous attendons avec une certaine ferveur l’intervention d’Eddie sans être déçu. Ses soli ne sont peut-être plus aussi fulgurants que par le passé, plus aussi fous, mais ils sonnent juste et participent à la qualité mélodique des titres de par leur fluidité.

Quid de "Balance" au final ? Nous tenons là un album qui se veut Rock, mais avec quelques compromis, comme si tous n’étaient pas d’accord de la marche à suivre. Eddie tente des choses à la guitare, la section rythmique est toujours aussi solide derrière lui tandis que Sammy Hagar démontre une fois encore à quel point il est un bon chanteur, même s’il n’aura jamais l’aura d’un David Lee Roth. Cependant, ce disque souffre de quelques compositions plus faibles qui font baisser l’intensité, qui ne lui permettent pas de toucher le firmament, ni même de retrouver le niveau très satisfaisant de "F.U.C.K". Et c’est bien dommage, il y avait moyen de faire un très bon disque avec quelques choix plus pertinents.

6 octobre 2020 : j’apprends avec tristesse le décès d’Eddie Van Halen. La claque. Soixante-cinq ans. "Balance" n’est pas l’album que j’ai choisi spontanément d’écouter, il s’agissait évidemment du premier. Quitte à vous parler un peu de nos salades internes, il fait partie des albums listés parmi les chroniques à réécrire parce qu’elles ne rentrent plus dans le format actuel. Cependant, il me paraissait presque trop évident d’en parler tout de suite, sans se laisser submerger par l’émotion, aussi ai-je opté pour ce "Balance", pour le réhabiliter un peu et pour rendre un hommage au final plus discret, comme l’humilité qui caractérisait Eddie hors de la scène. Repose en Paix, tu as apporté du bonheur à plein de monde et tu as su donner l’impulsion dont la genre avait besoin pour bouger, évoluer. Merci pour tout.

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   (2 chroniques)



- Sammy Hagar (chant)
- Eddie Van Halen (guitare)
- Michael Anthony (basse)
- Alex Van Halen (batterie)
- Steve Lukather (guitare (guest))


1. The Seventh Seal
2. Can't Stop Lovin' You
3. Don't Tell Me (what Love Can Do)
4. Amsterdam
5. Big Fat Money
6. Strung Out
7. Not Enough
8. Aftershock
9. Doin' Time
10. Baluchitherium
11. Take Me Back (deja Vu)
12. Feelin'



             



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