La perfection,
La beauté incarnée,
La délicatesse d’un Black qui se meurt…
… ou celle d’un Doom qui rejette, dans un ultime effort, son désarroi salutaire.

C’est d’une fragilité incommensurable. Le cœur s’épanche et se morfond, meurtri de l’acte inachevé voire redouté. Oui, la réflexion suicidaire est envisageable… dans un premier temps ! Parce qu’après : quelle magnifique bouffée d’air pur ; là, à l’instant où il se glace dès que le souffle sort de votre bouche, en contact de l’hiver immuable et éternel.

L’alliage des tempos Doom et cette voix profondément Black nous trouble dans la seconde. En mode clair, c’est de l’ordre du regret et de l’anéantissement personnel qui va nous émouvoir. La musique est le plus puissant des communicants. Mais ici, c’est de l’ordre de la transcendance - pourvu que vous y entendiez un tant soit peu la création artistique (mystique ? ) du combo germanique d’EMPYRIUM. Comme si un ensorcellement venait s’insinuer dans vos sens et qu’il vous guidait vers l’au-delà. Oui, c’est un aperçu d’un Walhalla, d’un Nirvana déchu, d’un Paradis probablement perdu.

Le dernier titre pourrait dénoter de par ses arrangements (cassures) à part des autres morceaux qui eux, demeurent fluides et constants. Néanmoins, tout rentre dans l’ordre avec cette atmosphère exceptionnellement enivrante. Cela fait maintenant des années que j’écoute ce "Song Of Moors & Misty Fields" et vous savez quoi ? La magie est toujours là !

13/5 serait un aperçu de l’estime que je porte à cette œuvre musicale ; je sais, j’exagère mais c’est ainsi…