BON JOVI s'offre une petite parenthèse acoustique en 2003, mais au lieu de proposer un énième album prévisible du style MTV Unplugged, le groupe décide de réorchestrer leurs nombreux hits, en les dénaturant parfois de leur structure originelle.

Ca ne commence pas très bien avec une version bizaroïde de "Wanted Dead Or Alive", franchement ratée. "Bad Medicine" s'en sort bien mieux, sa trame mélodique plus lente offre une seconde jeunesse à l'un des titres phares de "New Jersey". Il faut souligner des arrangements très soignés tout au long de l'album, ainsi qu'une superbe production qui fait la part belle au piano de Dave, et surtout à la voix d'or du bellâtre qui enchaînait encore les octaves avec brio !

Richie quant à lui sait parfaitement s'adapter à ces chansons revisitées, sachant mieux que personne développer son feeling avec son doigté bluesy magique, notamment sur "You Give Love A Bad Name". Franchement, cet album acoustique est loin d'être la catastrophe annoncée par certains, des fulgurances y figurent, "Everyday" en tête. On dit toujours qu'on reconnait une bonne chanson Rock quand elle est jouée de façon plus intimiste, et c'est on ne peut plus vrai, idem pour "Born To Be My Baby".

Après, il y a bien sûr quelques ratages inhérents à ce genre de projet, "Always" et "Bed Of Roses" étant déjà des balades au départ, sont ici plates. Le côté un peu mielleux de "Livin On A Prayer", décrié, n'est pas pour déplaire au Mulk avec cette voix féminine, qui, si elle n'apporte pas grand chose au final, se fond assez bien dans cette version "Chill"... Et puis il y a Richie, qui nous donne des frissons avec ses notes parcimonieuses, cristallines, ses silences, ses respirations.

Un album à écouter le soir, bougies allumées dans son canapé avec sa dulcinée...