Pfft, déconcertant comme album...

Ok, passé la découverte à sa sortie (acheté en 2000), je continue de m'interroger sur l'attirance ET la répulsion qui m'habite concernant ce deuxième album de SOULFLY. D'un côté, comme les fans de la 1ère heure, évidemment que j'étais heureux de réentendre Max*. En revanche, si la volonté de le suivre dans d'autres expériences musicales est bien authentique - de sa part et de la mienne aussi, d'ailleurs -, j'avoue que nous lorgnons plus vers un grand écart musical/expérimental que vers ce titre aussi évocateur que "Primitive" laissait entendre.

L'intro au berimbau est évidemment alléchante et nous nous disons que ça va probablement "tabasser" sec juste après ces quelques secondes. Pas tant que ça finalement ; oui Max garde sa grosse (grasse ?) voix mais c'est un riff et un tempo en terrain connu et la répétition devient vite lassante. Oui, vous avez raison, y a bien des variations vocales puis tribales ainsi que des cris vers la fin mais bon... en fait vous êtes déjà sur le deuxième morceau que vous n'avez pas vu arriver si vous n'étiez pas un tantinet attentif !

Et ceci est représentatif de ce deuxième effort sous le pseudo de SOULFLY. Je m'explique : changer le style musical d'un titre sur ce support sonore, la structure restera pratiquement la même.

Du coup, le mérite de cet album est d'avoir osé inviter une foule d'artiste d'horizons (parfois très !) différents. Cependant, ce mélange hétéroclite et sa longueur m'ont toujours déconcerté.

Ok, C'est Metal dans l'ensemble, mais bien trop entrecoupé de Reggae, de rap ou de tribal voir même de zénitude et, off-course du neo-Metal. D'un côté, c'est intelligent d'évoluer, d'élargir les horizons musicaux mais, pour ma part, cet album est plus un patchwork qu'une fusion.

Vous l'avez compris, cet album n'est pas mon préféré. En revanche, "Back To The Primitive" en live, c'est toujours énorme... surtout en festival... en fin d'après-midi...


* : Là, je me dois de vous l'avouer : le premier album me paru une immense déception, dès qu'il paru. Ce n'est que des années plus tard que j'y suis revenu et, ma fois, je le préfère maintenant à celui-ci.