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- Style : Rotting Christ, Daemonarch, Moonspell, Septicflesh
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NIGHTFALL - Athenian Echoes (1995)
Par JULIEN le 18 Mars 2004          Consultée 6784 fois

Mesdames et messieurs, bonsoir. Nous sommes en direct de Grèce, où notre équipe s’était lancée à la recherche de notre envoyé spécial Julianos Metalos, dépêché sur place pour réaliser un documentaire sur les us et coutumes de la tribu NIGHTFALL. Nous sommes toujours, actuellement, sans nouvelles de notre confrère… par contre, nous pouvons d’ors et déjà affirmer que nous avons retrouvé un carnet écorné qui, de toute évidence, a appartenu à Julianos. Nous avons décidé, ce soir, pour notre émission spéciale « Metal du monde », de vous en faire partager les précieuses lignes.

« Je ne sais où m’emmènera mon périple hellénique, mais ce dont je suis d’ors et déjà convaincu, c'est que cette tribu s’articule autour de cinq maîtres de cérémonie et d’une cohorte d’adorateurs transis. Pour l’instant, ma présence est maintenue cachée, et je livre donc mes premières impressions en rapport avec de simples observations.

La première célébration de culte à laquelle j'ai assisté, dissimulé au regard de tous, m’a laissé un douloureux souvenir : Cet « Aye Azure », comme ils l’appellent, est un véritable déchaînement répétitif et Death-Black avec des claviers en gros accords saillants. Visiblement, je venais de débarquer au beau milieu d’une horde à peine sortie de l’âge brutal… quelle erreur ! Quelques instants de repos, et nos cinq grecs enchainaient sur un nouvel hymne, « Armada », d’une saveur complètement Heavy, avec des solos débridés du maître Mike Galiatsos, intenses éjaculations relayées de grosses voix Death ! Et cette accélération estomaquante en beau milieu ! Et quelle étrangeté de cette superposition de claviers décalés, sortes de trompettes perverties et narquoises… Je crois que j’en ai assez vu pour aujourd’hui, j’ai besoin de réfléchir…

Deuxième jour d’observation. Je me glisse au cœur de fourrés pour mieux approcher la scène. Aujourdhui, c’est avec "Ishtar (Celebrate Your Beauty)", un long et étrange chant, que le groupe rend hommage à l'une de ses déesses : des riffs à la fois remuants et mélodiques, des chœurs grandioses, un surprenant duo chants orientaux-percussions et claviers traditionnels au beau milieu de la cérémonie… et un fabuleux solo mélodique de six cordes expulsé au terme de cette parade… Si je m’y attendais ! Et la venue du soir enfanta de "The Vineyard", un culte crépusculaire très lent et gothique, en dépit d’une entame à l'agressivité incompréhensible. D’étonnants instruments à vents installent ensuite un trouble que la voix comme déformée et ralentie du grand chef Efthimis Karadimas ne fait qu’auréoler de langueur… c’est long et hypnotique… tellement que je préfère fuir pour l’instant, de crainte de me montrer nonchalant et de ne pouvoir m'échapper.

En ce troisième jour, le rituel du coucher de soleil est engagé par une très curieuse introduction en trompe l’oreille (une constante de la tribu, manifestement), le piano Jazz de Georges Aspiotis tissant une étonnante mélodie crépusculaire… et le maître des tambours, Costas Savidis, d’entamer brusquement un violent matraquage, encore accru par les deux manieurs de guitare ! Et Georges d’entrer dans la danse, avec ses claviers aux accords d’une simplicité épique irrésistible ! Bon dieu, ce « I’m A Daemond » ne me dit rien qui vaille, et sent le roussi pour moi, surtout quand les cinq maîtres bouleversent cette course effrénée pour nous dévider un interlude Heavy brûlant. Je ferais mieux de me retirer, tout ça me semble bien menaçant…

Voilà quatre jours que j’observe la tribu NIGHTFALL, et j’ai pu aujourd’hui suivre un mouvement musical honorant une superbe femme de la tribu nommée « Iris (And The Burning Aureole) », et dont le départ pour un autre monde se voit gratifié d’une mélopée déchirante, interrompue par une accélération tumultueuse ornée de choeurs et d’un solo poignant… probablement un caractère fort… mais la coda de cet hymne funéraire me m’a guère rassuré… Et je dois confesser quelque chose ici : j’ai maintenant acquis la certitude qu’on m’a repéré. « I’m A Daemond » était une sorte de chant de guerre implacable, mais ce nouveau culte, « My Red, Red Moon (Emma O) », est trop déconcertant pour ne pas m’alerter : un office qui débute sur un rythme funky nappé d’orgues d’église complètement décalés sonne décidément comme une ironie inquiétante… et le riff monstrueusement Heavy et imparable qui lui succède finit de me terrorriser ! Quel pouvoir que celui de la musique de ces grecs ! Et j’ai bien cru apercevoir des regards se tourner dans ma direction, comme pour mieux appuyer le côté moqueur de la grosse voix Death déformée de Efthimis… Le sommeil sera dur à trouver…

C’est mon cinquième jour, et l’aube s’est levée sur un camp arborant des tenues de chasse, les maîtres de cérémonies de NIGHTFALL suivant l’inspiration orientale et grandiose des claviers de Georges Aspiotis… Et le chant lancinant et gothique de Efthimis, trituré par les deux guitares tournées dans ma direction, ont fini de me convaincre : les teintes maléfiques et pesantes de « Monuments Of Its Own Magnificence » ont cette détermination morbide qui m’a fait prendre mes jambes à mon cou… Je cours, je cours, et tandis que je reprends ma respiration, j’écris ces lignes qui pourraient être les dernières… la tribu de NIGHTFALL est vraiment intéressante, les huit cultes que j’ai pu observer ont tous de multiples aspects et recèlent des trésors captivants, même si certaines maladresses et longueurs me laissent penser qu'il reste des éléments à affiner. Mais tout ça est bien risqué, et je crois que je devrais retourner chez moi, car je… »

Voilà, chers téléspectateurs. Le journal de Julianos s’interrompt à cet instant, ponctuée d'une pluie sanglante. Nous ne désespérons pas de retrouver notre envoyé spécial, mais nous devons nous préparer au pire. Julianos n’aurait peut-être pas dû franchir certaines frontières, lui si plein de certitudes et de schémas quant aux critères d’élaboration du Metal. Non, peut-être n’aurait-il pas dû…

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   JULIEN

 
   KARL VON KARL

 
   (2 chroniques)



- Efthimis Karadimas (chant, basseguitare)
- Mike Galiatsos (guitare)
- Chris Adamou (guitare)
- Costas Savidis (batterie, percussions)
- George Aspiotis (claviers, samplers)


1. Aye Azure
2. Armada
3. Ishtar (celebrate Your Beauty)
4. The Vineyard
5. I'm A Daemond
6. Iris (and The Burning Aureole)
7. My Red, Red Moon (emma O)
8. Monuments Of Its Own Magnificence



             



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