Ah… "Dark Medieval Times"… Album culte, kitsch et toujours aussi bon avec son fuzz, son clavier de pacotille, ses effets forestiers-démoniaques, sa voix criarde et nasillarde d'outre-tombe, ses intros et instrumentales gothico-horrifiques… Du bon vieux Black attisant la nostalgie des semi-vieux et qui attire les néophytes à la recherche des classiques du genre.

Pas trop long, pas trop court, juste assez atmosphérique pour le temps, juste assez bestial, mariant les parties rapides et planantes avec les lentes échauffourées, "DMT" est le premier album d'un groupe qui marquera à jamais le Metal grâce à trois skeuds de départ canon. Le sommet viendra en 1996 avec "Nemesis Divina". Plusieurs années plus tard, ce sera le début de la mutation vers un Black moins tiré sur le symphonique, facette qu'exploreront avec brio et simplicité les Norvégiens sur ce coup de fusil en l'air.

N'oublions pas que le Black à tendance Sympho n'était pas très âgé (DIMMU et COF débutaient, EMPEROR sortait son premier joyau), et surtout pas dans son "peak". SATYRICON a emboîté le pas à BURZUM, ABIGOR, MAYHEM et GORGOROTH en accouchant d'un des tout meilleurs de cette année fort achalandée. Un album à l'imagerie dantesque et enfantine à la fois, épique et obscure. Un bon compromis de la part de jeunots qui tentaient de se frayer un chemin sur le tortueux sentier du succès.