Même si Bruce Dickinson reste le frontman incontournable d'Iron MAIDEN, Paul Dianno a néanmoins contribué fortement au succès de ce groupe au début des années 80 avec deux albums mémorables : l'éponyme IRON MAIDEN suivi de son petit frère KILLERS.

On peut se demander ce que serait devenu Iron MAIDEN si Paul Dianno ne l'avait pas quitté en 1981 et on peut être sûr qu'avec une telle voix (en tout cas à l'époque) le succès aurait été tout aussi immense.



Le nom de Paul Dianno est indissociable de celui d'Iron MAIDEN et même si Paul Dianno a réalisé la majorité de sa carrière dans d'autres formations, il est impossible d'oublier sa prestation au sein de la vierge de fer. D'ailleurs lui-même ne renie rien puisqu'il sort cet album live : The Beast, composé uniquement de morceaux de MAIDEN de la meilleure époque. The Beast ne contient que du bon, c'est à dire les chansons les plus marquantes des deux premiers albums de MAIDEN qui sont chantées à tout bon concert du groupe. On retrouve 7 chansons de IRON MAIDEN ("Murders in the rue Morgue", "Remember Tomorrow", "Sanctuary", "Running Free", "Phantom of the Opera", "Iron MAIDEN", "Prowler") et 2 de KILLERS ("Wratchild", "Killers"). On retrouve également un titre du groupe australien Skyhooks qui fut repris par MAIDEN et est même devenu sa première vidéo officielle : "Women in Uniform".

Est-ce la perspective de ventes assurées ou une réelle nostalgie qui a motivé la sortie de cet album, difficile à dire, en tout cas il y a de quoi combler de bonheur n'importe quel fan d'Iron MAIDEN de la première heure avec un tel contenu. La voix de ce bon vieux Paul a un peu vieillie, devenue plus rauque, plus éraillée, plus poussive, et cela déçoit un peu à la première écoute. Il a pourtant une voix claire lorsqu'il se calme un peu comme dans "Remember Tomorrow". La partie musicale ne peut que satisfaire puisqu'il n'y a aucune différence avec du MAIDEN classique. Tous les titres ont toujours autant la pêche et l'album paraît finalement trop court.



En conclusion, cet album n'apporte rien de nouveau sinon l'impression de se projeter 20 ans en arrière, en plein milieu de la foule, lors d'un concert de MAIDEN, entrain de découvrir un groupe qui va marquer l'histoire du Hard Rock à coup d'hymnes accrocheurs. Quel moment, j'aurai bien voulu y être…